
Face à une sécheresse sans précédent, le Liban se trouve exposé à une situation qui risque de s’aggraver d’ici un mois, aucune pluie n’étant prévue avant le 15 octobre. C’est, du moins, ce qu’a rapporté le président de l’Institut de recherches agronomiques du Liban (Iral), Michel Frem, exhortant le gouvernement libanais à déclarer «l’état d’urgence hydrique».
Dans un communiqué publié lundi, il a averti que cette situation menace à la fois les ressources en eau de surface et les nappes souterraines, déjà largement affaiblies. «Les saisons agricoles actuelles sont, elles aussi, directement menacées par la sécheresse», a-t-il prévenu.
M. Frem a, par ailleurs, mis en garde contre une pénurie d’eau potable, soulignant que les précipitations attendues à l’automne risquent d’être «trop faibles et insuffisantes pour reconstituer les réserves». Il a appelé à un «rationnement strict de l’eau potable» et à l’adoption de techniques modernes d’irrigation afin de limiter l’impact sur la production agricole, qui sera affectée «en quantité, en qualité et en prix».
Selon lui, de nombreuses régions subissent déjà une raréfaction de l’eau potable, aggravée par la pollution des ressources restantes. «Les eaux de surface et souterraines, dont le niveau a considérablement baissé, continuent d’être contaminées par les eaux usées et stagnantes, les rendant impropres à la consommation», a-t-il alerté.
On rappelle, dans ce contexte, que lors d’une conférence de presse tenue en août dernier, le ministre de l’Énergie, Joe Saddi, avait mis l’accent sur la crise de l’eau, le Liban connaissant selon lui une pénurie d’eau inédite. D’après lui, les précipitations annuelles ont chuté, en 2024-2025, de 50% par rapport à la moyenne.
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