Iran: l'ayatollah Khamenei appelle à doper la production pétrolière
©Khamenei.ir / AFP

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé dimanche à une augmentation de la production pétrolière du pays et à une diversification des marchés d'exportation, alors que Téhéran est confronté à de nouvelles menaces de sanctions internationales.

«La production pétrolière du pays, dont l'importance pour l'économie est évidente, est faible», a déclaré M. Khamenei lors d'une réunion avec les membres du gouvernement.

«Nos méthodes de production pétrolière sont anciennes, les outils sont vieux (...) Nous sommes en retard par rapport à de nombreuses régions riches en pétrole dans le monde», a-t-il ajouté.

L'industrie pétrolière iranienne est soumise à des sanctions occidentales depuis que les États-Unis se sont retirés en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump, de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt.

Depuis son retour au pouvoir, M. Trump mène une stratégie dite de «pression maximale» contre l'Iran, entravant son économie.

M. Khamenei a également appelé à «plus de dynamisme» dans les exportations de pétrole, soulignant la nécessité de diversifier les acheteurs au-delà du principal partenaire chinois.

Selon les médias iraniens, environ 92% du pétrole iranien est vendu au géant asiatique, souvent à des prix très avantageux.

Les relations de Téhéran avec l'Europe se sont également détériorées en raison du programme nucléaire iranien.

Le 30 août, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont déclenché le mécanisme dit de «snapback» prévu par l'accord nucléaire de 2015, laissant un mois à l'Iran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter ainsi le rétablissement de sanctions levées il y a dix ans.

L'Iran «est prêt à conclure un accord réaliste et durable prévoyant une surveillance rigoureuse et des restrictions à l'enrichissement en échange de la levée des sanctions», a affirmé dimanche son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, dans une tribune publiée dans le quotidien britannique The Guardian.

À la suite de la guerre de 12 jours qui l'a opposé en juin à Israël, marquée par des bombardements israéliens et américains de ses installations nucléaires, l'Iran a mis fin à sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le conflit, déclenché par une attaque israélienne le 13 juin, a suspendu des négociations menées entre Téhéran et Washington pour conclure un nouvel accord nucléaire.

Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran nie et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.

AFP

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