Trump menace de poursuivre en justice le milliardaire George Soros et son fils
Le président américain Donald Trump arrive pour une conférence de presse sur la criminalité à Washington, DC, dans la Brady Press Briefing Room à la Maison Blanche, Washington, DC, le 11 août 2025. ©Andrew Caballero-Reynolds / AFP

Donald Trump a demandé mercredi que le milliardaire philanthrope George Soros, devenu la cible des ultraconservateurs et complotistes, et son fils soient poursuivis en justice pour avoir soutenu, selon lui, des manifestations violentes à travers le pays.

Ils «devraient être poursuivis en vertu de la loi RICO pour leur soutien aux manifestations violentes, et bien plus encore, partout aux États-Unis d'Amérique», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, faisant référence à une loi fédérale sur les organisations criminelles.

L'organisation Open Society Foundations (OSF) du milliardaire philanthropique George Soros a condamné les accusations «scandaleuses et fausses» de Donald Trump, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le président américain a demandé que le milliardaire, cible récurrente des ultraconservateurs et des complotistes, et son fils soient poursuivis en justice pour avoir soutenu, selon lui, des manifestations violentes aux États-Unis.

George Soros, 95 ans, et «son groupe de psychopathes ont causé d'énormes dégâts à notre pays!», a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Haï par les ultraconservateurs et cible régulière d'attaques aux relents antisémites, le milliardaire né en Hongrie a été accusé par ses détracteurs d'avoir financé des manifestations violentes, œuvré à renverser des gouvernements ou fabriqué une crise migratoire en Europe.

En cause: les milliards qu'il a versés par le biais de son organisation Open Society Foundations (OSF) en faveur de réformes de l'économie et de la justice, du droit des minorités et des réfugiés, de la liberté d'expression.

Lors des manifestations en juin contre la politique migratoire répressive de Donald Trump à Los Angeles, des comptes conservateurs sur les réseaux sociaux avaient affirmé que ces rassemblements étaient alimentés par des organisations à but non lucratif soutenues par George Soros.

Les journalistes de l'AFP avaient alors démontré que des photos circulant en ligne et censées montrer que des briques avaient été placées par ces groupes à des endroits stratégiques pour pouvoir être lancées contre la police avaient en fait été prises ailleurs.

L'un des fils de George Soros, Alexander, qui a pris les rênes de l'organisation, avait déclaré vouloir s'impliquer plus aux États-Unis que son père, soutenant des programmes encourageant les électeurs latinos et afro-américains à voter et appelant les élus démocrates à mieux communiquer.

En janvier, l'ancien président démocrate Joe Biden avait décerné à George Soros la prestigieuse «Médaille présidentielle de la liberté».

AFP

 

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