Polémique au Pentagone: Hegseth pointé du doigt pour des messages sensibles sur le Yémen
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, lors d'une réunion du Cabinet organisée par le président Donald Trump dans la salle du Cabinet de la Maison Blanche à Washington, DC, le 2 décembre 2025. ©Andrew Caballero-Reynolds / AFP

Un organe indépendant au sein du Pentagone a estimé que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait mis ses propres troupes en danger en utilisant l'application de messagerie Signal pour discuter de frappes au Yémen, ont rapporté mercredi les médias américains.

Les États-Unis avaient mené une campagne militaire début 2025 contre les Houthis au nom de la protection de la liberté de navigation et du commerce international transitant par la mer Rouge.

L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, avait été écarté début mai, après les révélations d'un journaliste du magazine The Atlantic, ajouté par mégarde à un groupe de discussion sur Signal portant sur ces frappes.

Cette fois, l'enquête menée par un organisme indépendant au sein du ministère de la Défense a conclu que Pete Hegseth, inclus dans ce groupe de discussion, a mis l'armée en danger, selon les médias américains.

La conversation contenait des messages dans lesquels Pete Hegseth dévoile l'heure des frappes quelques heures avant qu'elles n'aient lieu mais aussi des informations sur les équipements militaires employés.

Les conclusions de l'enquête constituent «une exonération TOTALE» du ministre, a cependant écrit son porte-parole sur X.

Elle «démontre ce que nous savions depuis le début: aucune information classée secret n'a été partagée», a ajouté Sean Parnell, assurant que «l'affaire est close.»

Ces révélations surviennent au moment où le chef du Pentagone est déjà dans la tourmente médiatique, en raison de frappes menées par l'armée américaine dans le Pacifique, mais surtout les Caraïbes, dans le cadre d'une campagne dite de lutte contre le narcotrafic, sans que des preuves n'aient été fournies sur des liens entre les bateaux visés et les cartels de drogue.

L'administration du président Trump est critiquée pour ces frappes, dont la légalité est mise en doute par les experts. Au cœur de la récente polémique: une opération au cours de laquelle les forces américaines ont lancé une seconde salve contre un navire déjà touché, tuant des survivants.

Au total, plus de 80 personnes ont été tuées dans cette campagne militaire.

Au Yémen, les frappes américaines ont cessé en mai, après un accord entre les États-Unis et les Houthis.

Ces derniers avaient mené plusieurs opérations en mer Rouge contre des navires liés selon eux à Israël, ainsi qu'à ses plus proches alliés comme les États-Unis, disant ainsi soutenir les Palestiniens de Gaza, bombardés et assiégés par Israël après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

AFP

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