Khamenei: l’Iran ne se pliera pas aux États-Unis
Cette photo diffusée par le bureau du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, le montre s’adressant à la foule lors d’une rencontre avec le chef du pouvoir judiciaire et d’autres responsables à Téhéran, le 16 juillet 2025. ©Khamenei.ir / AFP

Dimanche, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à un front national uni pour faire face à ce qu’il a qualifié de tentatives des États-Unis de soumettre la République islamique.

Ces déclarations, prononcées dans une mosquée de la capitale et publiées sur le site officiel de Khamenei, interviennent deux mois après la fin des combats entre l’Iran et son ennemi juré Israël, conflit auquel les États-Unis ont brièvement participé, et alors que Téhéran est engagé dans des négociations avec les puissances mondiales sur son programme nucléaire.

Selon Khamenei, les rares attaques israéliennes et américaines de juin, visant des sites nucléaires clés et entraînant des représailles iraniennes, visaient à déstabiliser la République islamique.

Il a affirmé qu’un jour après «l’attaque contre l’Iran» par Israël au début de la guerre, des «agents américains» se sont réunis en Europe «pour décider quel gouvernement devrait diriger l’Iran après la République islamique». Selon lui, les États-Unis cherchent en réalité à rendre l’Iran «soumis».

Le guide suprême a assuré que le pays est sorti renforcé de la guerre de 12 jours de juin, la confrontation directe la plus intense de son histoire avec Israël et les États-Unis.

«La nation iranienne, en restant ferme aux côtés des forces armées, du gouvernement et du système, a infligé un coup dur» à ses ennemis, a déclaré Khamenei.

Il a également mis en garde contre les divisions internes, qu’il accuse les puissances étrangères de vouloir provoquer.

«La voie pour l’ennemi est de créer la discorde» en Iran, a-t-il déclaré, blâmant les «agents de l’Amérique et du régime sioniste,» en référence à Israël, pour tenter de semer la division.

«Aujourd’hui, grâce à Dieu, le pays est uni. Il y a des divergences, mais quand il s’agit de défendre le système, le pays et de s’opposer à l’ennemi, le peuple est uni», a ajouté Khamenei.

Les relations entre Téhéran et Washington ont été rompues après la révolution islamique de 1979 et la crise des otages à l’ambassade américaine.

Depuis, Washington a imposé plusieurs séries de sanctions à l’Iran, la plus récente concernant son programme nucléaire. Les États-Unis et leurs alliés accusent Téhéran de chercher à se doter d’armes nucléaires, accusation que l’Iran dément.

La guerre de juin a éclaté alors que Téhéran et Washington devaient tenir leur sixième round de négociations sur le nucléaire iranien, mais le conflit a interrompu les discussions engagées quelques semaines plus tôt.

L’Iran doit rencontrer mardi le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne pour des pourparlers nucléaires, les puissances européennes menaçant de réimposer des sanctions si aucun accord n’est trouvé.

AFP

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