Désarmement: l’armée pourrait réclamer deux semaines supplémentaires pour finaliser son plan, confie Rajji
Le chef de la diplomatie, Joe Rajji, a accordé, mercredi, un entretien à la chaîne Al-Hadath. ©Al-Markazia

Le ministre des Affaires étrangères, Joe Rajji, a assuré, mercredi, que la décision relative au monopole étatique des armes «est irrévocable», précisant que le plan élaboré à cette fin par l’armée serait soumis en septembre au gouvernement.

«La décision de concentrer les armes aux mains des seules forces étatiques est une décision historique prise par le gouvernement. L’armée présentera son plan au gouvernement en septembre, mais elle pourrait réclamer un délai supplémentaire de deux semaines pour le finaliser», a-t-il révélé dans un entretien accordé à la chaîne panarabe Al-Hadath.

La décision est, selon lui, historique, dans la mesure où «le Liban a traversé des décennies d’occupation et de domination de courants qui n’ont rien à voir avec lui». «Mais maintenant, cette époque est révolue», a-t-il insisté.

M. Rajji a indiqué que le Liban a demandé à l’émissaire américain Tom Barrack, en visite lundi à Beyrouth, de veiller à ce qu’Israël respecte ses engagements dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024, alors que le processus de désarmement des groupes armés est désormais enclenché.

Dans le cadre de cet accord, Beyrouth s’était engagé à démilitariser toute la région au sud du Litani et à démanteler toutes les structures militaires du Hezb dans le pays. En contrepartie, Tel-Aviv retirerait ses troupes des cinq points où celles-ci maintiennent toujours une présence à la frontière.

Interrogé au sujet du refus du chef du Hezbollah, Naïm Kassem, de remettre les armes de sa formation à l’État et de ses menaces de guerre civile, le ministre a réaffirmé que le monopole étatique des armes fait l’objet d’une décision «sans retour».

«Ceux qui parlent de guerre civile sont ceux qui ont l’intention de la déclencher», a accusé M. Rajji, pour qui «la communauté chiite est aujourd’hui otage du Hezbollah qui l’instrumentalise».

Dans le même ordre d’idées, le chef de la diplomatie a fustigé le fait qu’un pays tiers, en l’occurrence l’Iran, arme «une formation qui se positionne en dehors du cadre de l’État». «C’est une chose que je ne peux pas accepter», a-t-il martelé, en précisant que s’il n’a pas reçu le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Larijani, lors de sa visite contestée, le 13 août à Beyrouth, c’est à «cause des attaques verbales des leaders de son pays contre le Liban» officiel. 

 

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