Des députés de l’opposition vont déposer une plainte contre Naïm Qassem
Réunion de parlementaires au bureau du député Achraf Rifi à Achrafieh, le 19 août 2025. ©Agence nationale de l'information (ANI)

Le député Élie Mahfouz a annoncé, mardi, que des parlementaires, des personnalités politiques et des représentants du Front souverain déposeront une plainte auprès du Parquet contre le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, l’accusant de mettre en danger la paix civile et d’inciter à la discorde sectaire.

S’exprimant après une réunion d’urgence au bureau du député Achraf Rifi à Achrafieh, M. Mahfouz a averti que «le silence ou la complaisance face au cheikh Qassem et à son organisation armée exposera les Libanais à un danger imminent».

Il a décrit cette rencontre comme survenant «à un moment crucial de l’histoire du Liban, au cœur de la plus grande opération visant à sauver et à libérer le pays de décennies d’hégémonie iranienne qui ont pesé lourdement sur la République libanaise et ont apporté assassinats, invasions et oppression à son peuple».

M. Mahfouz a ajouté que, si la présidence et le gouvernement se sont engagés à restaurer la souveraineté de l’État et à mettre fin à la «situation anormale des armes incontrôlées parrainées par la République islamique d’Iran», le cheikh Qassem a, au contraire, «menacé l’ensemble du peuple libanais, exposant le pays au danger».

Ont participé à la réunion les députés Achraf Rifi, George Okais, Camille Chamoun et Élie Khoury, ainsi que l’ancien député Eddy Abillamaa et le docteur Abdel Majid Awad.

Les participants ont chargé M. Rifi de coordonner le dépôt de la plainte pénale contre Naïm Qassem et toute autre personne identifiée dans le cadre de l’enquête.

Le vendredi 15 août, Naïm Qassem a tenu une allocution télévisée, mettant en garde contre la volonté du gouvernement de désarmer le groupe. Il a accusé les responsables d’exécuter «un ordre américano-israélien visant à éliminer la résistance» et prévenu qu’une telle decision risquerait de plonger le Liban dans une guerre civile et d’attiser les conflits sectaires.

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