
Plus de 40 personnes ont perdu la vie sur les routes durant le seul mois d’août, et des dizaines d’autres ont été blessées, selon les chiffres publiés mardi par l’Association de la jeunesse pour la sensibilisation sociale (Yasa).
L’organisation qualifie ce bilan de «choquant» alors que le mois n’a pas encore pris fin. Elle avertit que si cette tendance se poursuit, le Liban pourrait enregistrer plus de 1.000 morts en une année, ce qui correspond à un véritable drame national.
La Yasa fait état de l’émergence de «schémas inhabituels» dans les accidents constatés, avec une forte augmentation des collisions impliquant des camions, des motos, des voitures percutant des commerces, des véhicules se renversant sur les routes côtières et montagneuses, ainsi que de nombreux piétons fauchés.
Selon l’association, ces drames sont liés à une série de facteurs évitables: excès de vitesse, absence de contrôle technique obligatoire, application laxiste du code de la route, prolifération de motos non immatriculées qui roulent de manière chaotique, véhicules en mauvais état, routes mal entretenues et éclairage public déficient.
«Ces causes cumulées ont engendré ce que l’on peut appeler un véritable massacre routier», dénonce la Yasa.
L’association appelle les pouvoirs publics à redoubler d’efforts pour mettre en place des solutions efficaces, soulignant que «ceux qui ont échappé aux horreurs de la guerre ne devraient pas mourir sur les routes à cause de l’irresponsabilité de certains». Elle conclut en affirmant que des mesures concrètes de sécurité routière et un meilleur contrôle pourraient sauver de nombreuses vies.
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