Le 10 août, peu après minuit, un grave incident technique a paralysé la station d’électricité principale de Zouk, entraînant un arrêt total et répété du réseau électrique. Selon Électricité du Liban (EDL), la panne est due à une baisse d’isolation d’un dispositif de liaison, provoquée par l’humidité et des températures exceptionnellement élevées. Ce problème a conduit à la surchauffe et à l’arrêt de la turbine à vapeur de la centrale de Deir Ammar (150 MW), perturbant la rotation de l’axe principal.
La panne a eu un effet en cascade, privant plusieurs régions, notamment dans le nord du Liban, d’électricité. Les équipes techniques s’emploient à reconnecter progressivement les turbines à gaz des centrales de Zahrani et Deir Ammar, ainsi que les moteurs inversés de Zouk et Jiyeh. Parallèlement, des opérations de maintenance et de refroidissement sont en cours pour relancer la turbine à vapeur de Deir Ammar, un processus qui devrait durer environ vingt-quatre heures.
EDL souligne que ce type d’incident est plus fréquent en été, lorsque l’humidité dépasse les niveaux habituels et que la production électrique reste limitée, augmentant les risques sur les installations haute tension. L’entreprise affirme utiliser les stocks de carburant disponibles afin de stabiliser le réseau et d’alimenter en priorité les infrastructures vitales, notamment l’aéroport international de Beyrouth.
La coupure d’électricité a également affecté l’approvisionnement en eau. L’Office des Eaux de Beyrouth et du Mont-Liban (EBML) a indiqué que l’usine de traitement de Dbayeh est partiellement à l’arrêt, plusieurs pompes étant hors service. En conséquence, les heures de distribution d’eau dans la capitale et au Metn seront réduites jusqu’au rétablissement du courant. L’EBML appelle les habitants à rationner leur consommation et remercie la population pour sa compréhension et sa coopération.
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