Le ministère de l’Énergie autorise le déchargement du fuel du Minerva Antonia
Feu vert du ministère de l'Énergie pour déverser le fuel aux centrales électriques. ©Ministère de l'Énergie

Le ministère de l’Énergie et de l’Eau a annoncé avoir autorisé le déchargement de la cargaison du navire Minerva Antonia, après confirmation que le fuel à bord est conforme aux spécifications en vigueur.

Selon un communiqué publié par le bureau de presse du ministère, les derniers tests réalisés sur des échantillons représentatifs des cuves du navire, actuellement ancré dans les eaux territoriales libanaises, ont confirmé que le fuel de type B est conforme aux normes du ministère, non falsifié et propre à l’utilisation.

Ces résultats positifs font suite à une nouvelle série d’analyses, exigée par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Joe Saddi, le 12 juin 2025. Les échantillons ont été envoyés le 9 juin aux laboratoires International Cargo Surveyors à Genève, qui ont rendu leurs conclusions le 13 juin. Celles-ci confirment les premiers résultats fournis par le laboratoire Bureau Veritas à Dubaï.

En conséquence, le ministère a donné son feu vert pour le déchargement du fuel dans les réservoirs d’Électricité du Liban (EDL).

Des centrales toujours dépendantes du fuel importé

Il convient de rappeler, dans ce cadre, que la production d’électricité au Liban repose essentiellement sur les centrales de Zahrani et Deir Ammar, alors que celles de Jiyeh et Zouk sont actuellement à l’arrêt pour cause de maintenance.

Zahrani et Deir Ammar fonctionnent grâce au gasoil fourni chaque mois à EDL dans le cadre de l’accord d’échange signé avec l’Irak le 23 juillet 2021. Entré en vigueur en septembre de la même année, cet accord prévoit la livraison de 100.000 tonnes de carburant par mois à des conditions préférentielles.

Cependant, la forte teneur en soufre du fuel irakien le rend inutilisable tel quel dans les centrales libanaises. Pour contourner cette contrainte, le Liban recourt à des appels d’offres afin d’acheter un fuel compatible auprès de fournisseurs tiers. Ces derniers reçoivent en retour le carburant irakien dans le cadre de l’échange.

 

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