Le ministère libanais des Affaires étrangères et des Émigrés a vivement critiqué samedi les récentes déclarations d’Ali Akbar Velayati, conseiller principal du Guide suprême iranien, les qualifiant «d’ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures du Liban».
Dans un communiqué, le ministère a indiqué que les propos de Velayati s’inscrivaient dans une série d’interventions de hauts responsables iraniens qui «persistent à tenir des propos suspects» concernant des affaires purement internes au Liban, lesquelles «ne regardent en rien la République islamique».
«L’État libanais ne tolérera de telles pratiques en aucune circonstance», précise le communiqué, ajoutant qu’aucune partie étrangère, «amie ou ennemie», ne sera autorisée à parler au nom du peuple libanais ni à revendiquer la tutelle des décisions souveraines du pays.
Le ministère a exhorté Téhéran à «se concentrer sur les problèmes de son propre peuple et œuvrer à satisfaire ses besoins et aspirations, au lieu de s’ingérer dans des affaires qui ne le concernent pas».
Réaffirmant l’indépendance du Liban dans l’élaboration de ses politiques et de son système politique, le ministère a souligné que ces décisions reviennent «uniquement au peuple libanais, à travers ses institutions constitutionnelles démocratiques, à l’abri de toute ingérence, diktat, pression ou empiètement».
Il a conclu en assurant que le Liban «restera ferme dans la défense de sa souveraineté» et répondra, conformément aux normes diplomatiques, à toute tentative de porter atteinte à l’autorité de ses décisions ou de les inciter.
Vendredi, l’agence de presse iranienne Mehr a rapporté une conversation téléphonique entre Velayati et l’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, proche allié de Téhéran, au cours de laquelle ils ont évoqué ce qu’ils ont qualifié de «complots américains et israéliens», y compris les efforts du Liban pour désarmer le Hezbollah.
Ils ont juré de s’opposer à «ces complots et d’empêcher la réalisation de leurs objectifs».
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