Plan israélien de contrôle de la ville de Gaza : les premières réactions
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, alerte : « Ce plan va à l’encontre du droit des Palestiniens à l’autodétermination. » © AFP

Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une crise humanitaire.

Voici les premières réactions internationales à ce plan, dont le Hamas a affirmé vendredi qu'il «coûtera cher» à Israël :

ONU

Le plan du gouvernement israélien «doit être immédiatement stoppé», a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué.

Ce plan «va à l'encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible, de la réalisation de la solution à deux Etats convenue et du droit des Palestiniens à l'autodétermination», a ajouté M. Türk.

Allemagne

Le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé la suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser à Gaza.

Il devient «de plus en plus difficile de comprendre» en quoi le plan militaire israélien permettrait d'atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza et, «dans ces circonstances, le gouvernement allemand n'autorise pas, jusqu'à nouvel ordre, les exportations d'équipements militaires susceptibles d'être utilisés dans la bande de Gaza», a déclaré le chancelier, dans un communiqué.

Royaume-Uni

«La décision du gouvernement israélien d'intensifier son offensive à Gaza est une erreur et nous l'exhortons à (la) reconsidérer immédiatement», a estimé le Premier ministre britannique Keir Starmer dans un communiqué.

«Cette action ne contribuera en rien à mettre fin au conflit ni à obtenir la libération des otages. Elle ne fera qu'engendrer davantage de massacres», a-t-il conclu.

Espagne

«Nous condamnons fermement la décision du gouvernement israélien d'intensifier l'occupation militaire de Gaza», a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, Manuel Albares, estimant que ce plan «ne provoquerait que davantage de destruction et de souffrance».

«Un cessez-le-feu permanent, l'entrée massive et immédiate d'aide humanitaire et la libération de tous les otages sont urgents. La paix définitive dans la région ne sera atteinte qu'en établissant la solution de deux États, qui inclut un État de Palestine réaliste et viable», a-t-il ajouté sur X.

Turquie

La Turquie a «appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en vue d'empêcher la mise en œuvre» du plan israélien. Celui-ci «vise à déplacer de force les Palestiniens de leur propre terre en rendant Gaza inhabitable», a estimé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Chine

Pékin a exprimé sa «grave inquiétude», exhortant Israël à «cesser immédiatement ses actions dangereuses».

«Gaza appartient au peuple palestinien et fait partie intégrante du territoire palestinien», a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans une réponse écrite à l'AFP.

Avec AFP

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