Trump propose un nouveau recensement sans les immigrés «illégaux»
US President Donald Trump. ©Andrew Caballero-Reynolds / AFP

Donald Trump a demandé jeudi à son administration de procéder à un recensement ne tenant pas compte des «personnes présentes illégalement» aux États-Unis, une nouvelle manière d’obtenir davantage de sièges au Congrès, le recensement déterminant, entre autres, le nombre de sièges alloués à chaque État.

«J’ai demandé à notre ministère du Commerce de commencer immédiatement à travailler sur un nouveau recensement très précis, basé sur les faits et les chiffres actuels (...). Les personnes qui se trouvent illégalement dans notre pays NE SERONT PAS PRISES EN COMPTE DANS LE RECENSEMENT», a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.

Une façon à peine voilée de glaner plus de sièges au Congrès, le recensement servant à répartir les votes au sein du collège électoral, État par État, pour les élections présidentielles et de mi-mandat, dont les prochaines, déterminantes pour la suite de la présidence de Donald Trump, auront lieu en 2026.

Le Pew Research Center estime ainsi qu’en retirant les immigrés sans papiers du recensement américain, plusieurs États auraient été privés en 2020 d’un siège au Congrès, comme la Californie.

Le président américain a annoncé que son gouvernement s’appuiera pour ce nouveau décompte sur «les résultats et informations obtenus lors de l’élection présidentielle de 2024».

La Constitution américaine, qui date de 1790, prévoit qu’un recensement soit effectué tous les dix ans en comptant «l’ensemble des personnes dans chaque État», dont les immigrés sans-papiers.

Le prochain doit avoir lieu en 2030, mais Donald Trump n’a pas mentionné de date.

La proposition du président américain s’inscrit dans la continuité des récentes actions des républicains pour redessiner les circonscriptions électorales en leur faveur, comme au Texas ou dans l’Ohio.

«J’ai gagné le Texas», s’est vanté mardi sur la chaîne CNBC Donald Trump, expliquant qu’avec cette avance lors de la dernière présidentielle, les républicains avaient obtenu le droit de décrocher «cinq sièges de plus» lors des élections de mi-mandat de novembre 2026.

Son vice-président JD Vance continuera l’offensive dans l’Indiana jeudi pour discuter avec des responsables républicains du redécoupage de cet État, tandis que les démocrates disposent d’un arsenal limité.

 

Avec AFP

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