
Liam Neeson se réinvente dans une comédie burlesque où il joue un policier aussi maladroit que borné. Y a-t-il un flic pour sauver le monde? sort mercredi en France, dans la veine des classiques du genre initiés par le trio ZAZ.
Liam Neeson, versant comique: l'acteur de La Liste de Schindler, reconverti en vengeur ultraviolent (Taken) ou en maître jedi (La Menace fantôme), campe un policier gaffeur et bas du front dans Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?, en salles mercredi en France.
Dans cette parodie de film noir, la star nord-irlandaise reprend, aux côtés de Pamela Anderson, le flambeau potache des comédies dont les titres français faisaient se demander s’il y avait un pilote dans l’avion (1980), un flic pour sauver la reine (1988), le président (1991) ou Hollywood (1994).
Dans sa version 2025, Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? reprend les codes de l’absurde popularisés il y a près de quarante ans par les réalisateurs-scénaristes surnommés «ZAZ» (les frères David et Jerry Zucker et Jim Abrahams), qui ont inspiré quantité d’humoristes aux États-Unis et de films parodiques, notamment la franchise Scary Movie.
En France, le trio de cinéastes américains a été une source d’influence majeure des Nuls d’Alain Chabat et a fait l’objet, fin 2024, d’une rétrospective à la Cinémathèque française qui a salué leur don pour «le pastiche et le télescopage comique de multiples références cinéphiles».
L’intrigue du nouvel opus réalisé par Akiva Schaffer - la mort suspecte d’un cadre d’un géant de la tech - n’est qu’un prétexte pour détourner les codes les plus éculés du polar (le flic veuf accro au café, la vamp au cœur pur, le méchant qui veut soumettre le monde) à des fins purement récréatives et sans s’embarrasser du politiquement correct ou du bon goût.
Campé par un Liam Neeson très premier degré, l’inspecteur Frank Drebin Jr renverse quantité de cyclistes au volant de sa voiture et se souvient facilement d’un homme qu’il a abattu pour la simple raison que c’est le seul, parmi une longue liste de victimes de ses bavures, qui était blanc.
Par sa maladresse légendaire, Drebin permet aussi l’évasion de centaines de détenus dont Hannibal Lecter de Le Silence des agneaux, une des nombreuses références pop d’un film qui fait aussi des clins d’œil à la scène de braquage de Batman: The Dark Knight et aux masques protéiformes de la saga Mission impossible.
Avec AFP
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