Irak: trois morts dans des affrontements entre une faction pro-iranienne et les forces de sécurité
Des membres des Forces de mobilisation populaire brandissent des drapeaux lors des funérailles de Hussein Khalil — ancien garde du corps du chef du Hezbollah libanais assassiné —, de son fils Mahdi Khalil, et du commandant irakien Haider al-Moussawi de la faction Kataeb Sayyed al-Chouhada, à Bagdad, le 22 juin 2025. ©Ahmad Al-Rubaye / AFP

Trois personnes, dont un policier, ont été tuées dimanche à Bagdad lors d'affrontements entre les forces de sécurité et un groupe pro-iranien, ont indiqué à l'AFP des sources sécuritaires et un membre de la faction impliquée.

Les violences ont éclaté lorsque des hommes armés ont pris d'assaut un bureau local du ministère de l'Agriculture dans le sud de la capitale, selon le ministère de l'Intérieur.

Les forces de police dépêchées sur place ont essuyé des tirs, faisant plusieurs blessés dans leurs rangs, a précisé le ministère.

Le Commandement conjoint des opérations a annoncé l'arrestation de quatorze suspects affiliés au Hachd al-Chaabi, un réseau d'anciennes unités paramilitaires désormais intégrées aux forces régulières.

Selon plusieurs sources sécuritaires, les assaillants appartenaient aux Brigades du Hezbollah, une puissante faction pro-iranienne membre du Hachd.

Le groupe s'opposait à une nomination récente au sein de ce bureau ministériel, situé dans une zone où il exerce une forte influence, ont-elles précisé.

«Un policier a été tué», a déclaré un responsable sécuritaire sous couvert d'anonymat, ajoutant que plusieurs autres agents avaient été blessés.

Une autre source a fait état de la mort d'un policier et d'un civil.

Un membre des Brigades du Hezbollah a confirmé les heurts, affirmant qu'un des leurs avait également été tué et que six autres avaient été blessés.

Il a assuré que la faction ne souhaitait pas d'escalade et laissait la justice suivre son cours.

Dans un pays marqué par des décennies de conflits, les fusillades liées à des tensions locales restent fréquentes, sur fond d'influence persistante de groupes armés.

L'Irak est dirigé par la coalition du Cadre de coordination, proche de l'Iran, qui rassemble notamment des partis islamistes chiites et des factions du Hachd al-Chaabi.

Le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a ordonné l'ouverture d'une enquête, tandis que le ministère de l'Intérieur a affirmé qu'il «ne tolérerait aucune tentative d'imposer un fait accompli par la force ou de menacer les institutions de l'État».

AFP

 

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