
Le Hamas a rejeté comme «choquants» samedi les propos du président américain Donald Trump qui a accusé le mouvement islamiste palestinien de ne pas vouloir un accord sur un cessez-le-feu à Gaza.
Donald Trump a affirmé vendredi que le Hamas «ne voulait pas d'accord» après l'échec des négociations indirectes avec Israël tenues à Doha, et voulait «mourir».
Son émissaire Steve Witkoff a acté jeudi l'échec de ces pourparlers menés pendant plus de deux semaines sous médiation qatarie, américaine et égyptienne. Il a mis en cause la bonne foi du Hamas.
Les déclarations du président américain et de son émissaire ont «choqué tout le monde», a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du Hamas.
Elles «sont d'autant plus surprenantes qu'elles interviennent après des avancées sur certains dossiers en négociation», a-t-il ajouté. «Jusqu'à présent, nous n'avons été informés d'aucun problème sur les dossiers en négociation».
Selon un autre responsable du Hamas, Izzat al-Risheq, Washington "ferme l'œil sur le véritable obstacle à tout accord, à savoir le gouvernement (de Benjamin) Netanyahu, qui met des obstacles, tergiverse et se soustrait à ses engagements".
M. Risheq a expliqué que le Hamas avait fait preuve de «flexibilité» et n'avait souhaité que «clarifier» certains aspects du projet proposé par les États-Unis.
Il a appelé l'administration américaine à «faire pression sur le gouvernement (israélien) d'occupation pour qu'il s'engage sérieusement à parvenir à un accord».
Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, avait répondu à l'offre de trêve de 60 jours assortie d'une libération d'otages en proposant des amendements concernant l'entrée des aides, le retrait israélien de Gaza et les garanties sur la fin de la guerre.
Israël, qui refuse de donner de telles garanties, veut démanteler le Hamas, le chasser de Gaza et prendre le contrôle du territoire dévasté par la guerre.
L'armée israélienne assiège Gaza depuis octobre 2023 et contrôle tous ses accès, après y avoir lancé une offensive d'envergure en riposte à l'attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023.
AFP
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