Deriane à Baabda: convergence de vues sur les priorités nationales
Le président Joseph Aoun reçoit le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, au palais de Baabda. ©Al-Markazia

Le mufti de la République libanaise, cheikh Abdellatif Deriane, s’est félicité de l’«entente totale» avec le président de la République, Joseph Aoun, sur les mesures à adopter pour protéger le Liban. «Notre vision est parfaitement cohérente», a-t-il affirmé, à l’issue d’un entretien, mercredi, avec le chef de l’État, au palais de Baabda.

Soulignant que la réunion revêtait un caractère «particulier», dans une période «délicate et sensible», il a assuré que la communication entre la présidence et Dar el-Fatwa était «constante et continue».

Le mufti a également insisté sur l’importance du discours d’investiture du président Aoun, exprimant son soutien aux démarches entreprises en vue de garantir la stabilité et la sécurité du pays.

Et de lancer un appel clair à l’unité nationale: «Aucun projet de division ne pourra aboutir si les Libanais restent unis.»

De son côté, le président Aoun a lancé un appel à l’unité nationale et à la cohésion interconfessionnelle, tout en soulignant les dangers des ingérences étrangères.

«L’erreur fatale des Libanais par le passé a été de rechercher un soutien extérieur contre leurs compatriotes, et nous en avons payé le prix», a-t-il affirmé, appelant à tourner la page des divisions internes.

«Nous resterons unis, car notre unité est notre meilleure protection. Personne ne pourra nous entraîner ailleurs. Chaque composante du peuple libanais constitue une richesse pour ce pays», a-t-il ajouté.

Le président a également salué la contribution de la communauté sunnite à l’équilibre national, en déclarant: «Les sunnites du Liban offrent deux valeurs fondamentales à notre pays: la modération intérieure et l’enracinement du Liban dans son environnement arabe».

Soulignant l’importance de l’inclusivité, M. Aoun a affirmé: «Nul ne peut éliminer personne au Liban, et personne n’a plus de légitimité que l’autre. Notre force réside dans notre unité. Le mufti Deriane est le mufti de toute la République, et non celui d’une seule communauté. Notre coordination avec lui vise avant tout à préserver le Liban».

Se voulant rassurant, le chef de l’État a affirmé: «Le Liban va bien. Il n’y aura pas de retour au langage de la guerre. Le Liban est notre cause commune».

Et de réitérer son engagement dans la lutte contre la corruption: «Nous avons ouvert le dossier de la corruption et nous ne lâcherons pas prise, d’autant plus que notre véritable problème, c’est l’impunité. La corruption n’a ni couleur, ni religion, ni appartenance».

 

Commentaires
  • Aucun commentaire