
Le patriarche maronite, Béchara Raï, a abordé le sujet des prochaines élections législatives lors de son homélie dominicale à l’occasion de la fête de saint Charbel, célébrée au monastère Saint-Maron à Annaya.
Se penchant sur les droits des Libanais de la diaspora, il a critiqué la limitation de leur représentation à six sièges parlementaires. Une disposition qu’il a qualifiée de contraire à l’esprit de la Constitution: «Ce que prévoit l’article 112 constitue un processus d’exclusion qui supprime le droit naturel des expatriés de voter dans toutes les circonscriptions.»
Il a ainsi appelé à l’abrogation pure et simple de cet article, estimant qu’il entrave la pleine participation politique des Libanais de la diaspora et affaiblit leur lien avec la patrie.
Dans un contexte de crise persistante, le chef de l’Église maronite a exhorté les responsables à faire preuve de discrétion, de détermination et d’humilité: «Le Liban a besoin de dirigeants qui parlent peu, agissent beaucoup, et ne recherchent pas la gloire personnelle, mais œuvrent discrètement», a-t-il affirmé.
Il a également prié, avec le président de la République, Joseph Aoun, et la première dame, «par l’intercession de saint Charbel», afin que «votre chemin soit éclairé et votre sagesse renforcée pour guider le Liban en ces temps difficiles».
Le patriarche a salué la présence du chef de l’État comme «un signe d’espérance», ajoutant que: «le Liban a besoin de dirigeants à l’image de saint Charbel et du prophète Élie [...], surtout en ces temps de turbulences politiques.»
Il a enfin souligné que l’influence de saint Charbel dépasse les clivages religieux: «Il est devenu un saint pour toutes les confessions et toutes les religions… un saint libanais par la chair, universel par l’esprit, qui vit dans le cœur des peuples.»
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