
La mezzo-soprano franco-espagnole Béatrice Uria-Monzon, célèbre pour son interprétation magistrale de Carmen, est décédée à l’âge de 61 ans des suites d’une longue maladie. Figure incontournable de la scène lyrique internationale, elle laisse derrière elle une carrière marquée par l’intensité dramatique et la richesse vocale.
La cantatrice Béatrice Uria-Monzon, immense Carmen, est morte à 61 ans
La chanteuse d’opéra franco-espagnole Béatrice Uria-Monzon est décédée samedi à Agen, dans le sud-ouest de la France, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 61 ans, a annoncé son agent sur Facebook.
Elle a été «une immense artiste, une immense Carmen», a confié à l’AFP Thérèse Cédelle, son agente depuis près de 40 ans, évoquant une chanteuse d’une «grande classe», «très franche, très sincère et très aimée».
Révélée en 1993 lors de son interprétation révolutionnaire de Carmen de Georges Bizet à l’Opéra de Paris, la mezzo-soprano a repris ce rôle à de nombreuses reprises dans les plus grandes salles à travers le monde, de New York à Moscou.
«Elle brûlait sur scène», a ajouté l’agente, saluant la «très grande carrière à l’internationale» d’une «artiste jusqu’au bout des ongles».
Évoluant vers le répertoire de soprano, Béatrice Uria-Monzon a notamment interprété Tosca ou encore Lady Macbeth.
En 2017, elle a joué la Comtesse de Sérizy dans Trompe la Mort de Luca Francesconi à l’Opéra de Paris, puis Adriana Lecouvreur à Saint-Étienne, Margherita et Elena dans Mefistofele aux Chorégies d’Orange, La Gioconda au Théâtre Royal de la Monnaie et Madeleine de Coigny dans Andrea Chénier.
«Quel chagrin de perdre une amie et une merveilleuse chanteuse», a posté sur Instagram l’ancienne ministre française de la Culture Roselyne Bachelot.
«Adieu ma Béa», a réagi sur Facebook le ténor italien Roberto Alagna, qui a joué Carmen à ses côtés.
Avec AFP
Commentaires