
Douze personnes, sept Syriens d’une même famille et cinq Libanais, ont été tuées dans des frappes israéliennes qui ont ciblé la Békaa et le Hermel, mardi.
Dans la région de Wadi Faara, une frappe a visé une tente où se trouvait la famille syrienne ainsi qu’une foreuse qui creusait un puits artésien, tuant trois Libanais, a écrit le mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr, sur son compte X.
Deux autres personnes ont été tuées à Chmestar, a-t-il indiqué, en précisant que les frappes sur Wadi Faara, Chmestar, Brital et Bouday, ont également fait huit blessés.
Il s’agit du bilan de victimes de raids israéliens le plus lourd, depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, le 27 novembre 2024.
L’armée israélienne a intensifié ses raids mardi matin sur la Békaa alors que les autorités libanaises s’apprêtent à examiner la réponse officielle de l’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, transmise mardi matin à Beyrouth.
Cette réponse américaine constitue une réaction aux observations formulées par la partie libanaise au sujet de la feuille de route soumise par M. Barrack en juin dernier, portant notamment sur le désarmement du Hezbollah, la souveraineté territoriale et la démarcation des frontières. Une réunion restreinte devrait se tenir dans les prochaines heures pour évaluer le contenu de la réponse américaine et statuer sur les prochaines étapes politiques et sécuritaires.
Dans ce contexte tendu, plusieurs bombardements ont été entendus à Chmestar, Taraya, Wadi Oum Ali, Brital et aux abords de Baalbeck, faisant six blessés selon un rapport préliminaire du ministère de la Santé.
L’armée israélienne a précisé que ces frappes ciblaient des positions de la Force Radwan du Hezbollah, une unité d’élite considérée comme responsable du plan d’invasion terrestre du nord d’Israël, placé sous le titre de «Conquête de la Galilée».
Selon un communiqué de l’armée de l’État hébreu, les frappes ont été menées par des avions de chasse, en coordination avec la direction du renseignement et le commandement nord. Elles ont visé plusieurs installations militaires utilisées pour l'entraînement et la préparation d'opérations contre les troupes israéliennes. Ces sites abritaient notamment des zones destinées aux exercices de combat armé et à l’utilisation de divers types d’armement.
Elle rappelle, dans son communiqué, que les commandants de la Force Radwan avaient été éliminés en septembre 2024 à Beyrouth et au Liban-Sud, lors de l’opération baptisée «Flèches du Nord», et que depuis, l’unité tente de reconstituer ses capacités. Selon le texte, la présence d’armements et les activités militaires du Hezbollah dans ces sites constituent une violation flagrante des engagements pris entre Israël et le Liban, ainsi qu’une menace directe pour la sécurité de l’État hébreu.
Parallèlement, des drones israéliens ont été observés dans le Kesrouan, le Metn, Beyrouth et sa banlieue sud.
Commentaires