
Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a rencontré samedi à Damas le président syrien par intérim Ahmad el-Chareh, lors de sa première visite dans la capitale syrienne depuis la chute en décembre de Bachar el-Assad, a annoncé la présidence.
Cette visite marque également l’annonce par le Royaume-Uni du rétablissement de ses relations diplomatiques avec la Syrie, une première depuis 14 ans.
«Le Royaume-Uni rétablit ses relations diplomatiques car il est dans son intérêt d'aider le nouveau gouvernement à honorer son engagement à bâtir un avenir stable, plus sûr et plus prospère pour tous les Syriens», a déclaré M. Lammy, cité dans un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères.
L'entretien s'est tenu en présence de l'homologue syrien de M. Lammy, Assaad al-Chaibani, a précisé la présidence dans un communiqué.
Les discussions ont porté sur «les relations bilatérales (...) et les moyens de renforcer la coopération, ainsi que sur les développements régionaux et internationaux», selon le communiqué.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a publié un communiqué similaire à l'issue d'une rencontre distincte des deux ministres.
La Syrie connaît une intense activité diplomatique depuis que des groupes islamistes ont renversé en décembre Bachar el-Assad après plus de 13 ans d'une guerre civile dévastatrice.
En mai, le ministre syrien de la Défense, Mourhaf Abou Qasra, avait rencontré une délégation officielle britannique, selon son ministère.
En avril, le gouvernement britannique avait annoncé la levée des sanctions imposées aux ministères syriens de l’Intérieur et de la Défense sous le précédent pouvoir, ainsi que celles visant des agences de renseignement, des groupes médiatiques et plusieurs secteurs économiques, dont les services financiers et la production énergétique.
Un mois plus tôt, Londres avait déjà levé les sanctions contre 24 entités syriennes, dont la banque centrale.
Les nouvelles autorités syriennes ont salué ces mesures, au moment où elles cherchent à reconstruire le pays et relancer son économie moribonde, fragilisée par le conflit et les sanctions.
AFP
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