L'Iran ouvert aux négociations si les Etats-Unis excluent une action militaire
©Ici Beyrouth

Un haut diplomate iranien a affirmé jeudi que son pays restait ouvert à des négociations sur son programme nucléaire, à condition que les États-Unis fournissent des garanties excluant toute action militaire contre la République islamique.

Cette déclaration intervient après que le média américain Axios, citant deux sources anonymes, a rapporté que l’envoyé de la Maison-Blanche au Moyen-Orient, Steve Witkoff, envisageait de rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères et négociateur en chef, Abbas Araghchi, la semaine prochaine à Oslo.

Ni Téhéran ni Washington n’ont confirmé les informations d’Axios, qui précise qu’aucune date définitive n’a encore été fixée pour ces pourparlers.

«Nous sommes en faveur de la diplomatie», a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, dans un entretien accordé à NBC News, ajoutant que les États-Unis devraient «nous convaincre qu’ils n’utiliseront pas la force militaire pendant que nous négocions».

«C’est un élément essentiel pour que nos dirigeants soient en mesure de décider du prochain cycle de négociations», a-t-il ajouté.

Téhéran et Washington ont déjà mené cinq cycles de négociations sur le programme nucléaire iranien depuis le 12 avril. Un sixième, initialement prévu le 15 juin sous médiation du sultanat d’Oman, a été annulé après le déclenchement d’une guerre provoquée par une attaque israélienne contre l’Iran deux jours plus tôt.

Affirmant vouloir empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire, Israël a mené des frappes contre des sites nucléaires iraniens, tuant plusieurs hauts gradés de l’armée ainsi que des scientifiques du programme.

Le président américain Donald Trump a, lui, ordonné dans la nuit du 21 au 22 juin des frappes aériennes visant trois installations nucléaires situées dans le centre de l’Iran.

Téhéran, qui nie vouloir se doter de l’arme atomique, a mené des frappes de représailles contre Israël, avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 24 juin.

Les États-Unis et l’Iran restent profondément divisés sur la question de l’enrichissement de l’uranium : Téhéran le considère comme un droit «non négociable» afin de développer un programme nucléaire civil, tandis que Washington y voit une «ligne rouge».

«Notre politique en matière d’enrichissement n’a pas changé», a souligné M. Takht-Ravanchi. «L’Iran a parfaitement le droit de procéder à l’enrichissement sur son territoire. La seule chose que nous devons faire, c’est ne pas militariser», a-t-il précisé.

 

Avec AFP

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