
Un nouvel accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas semble se préciser, avec des éléments concrets portant sur la libération des otages israéliens, la restitution des dépouilles, et des engagements en faveur d’une désescalade progressive à Gaza. Selon le New York Times, qui cite des sources israéliennes et palestiniennes proches des négociations, ce projet résulte de plusieurs mois de tractations menées en coulisses par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte.
Selon les termes actuellement en discussion, le Hamas libérerait, comme rapporté par plusieurs médias israéliens, 10 otages israéliens vivants et restituerait les corps de 18 autres, sur une période de 60 jours. Cette opération se déroulerait en cinq phases distinctes, contrairement à la proposition américaine de mai dernier, qui prévoyait la libération de tous les otages en une seule semaine.
Autre évolution notable: le Hamas ne serait plus autorisé à médiatiser la remise des otages, une pratique qui avait suscité l’indignation internationale lors de précédentes trêves, lorsque certains captifs avaient été contraints d’exprimer publiquement leur «gratitude» envers leurs ravisseurs.
En contrepartie, Israël libérerait un nombre non précisé de prisonniers palestiniens. Aucun détail n’a encore été communiqué sur leur identité ou sur les critères de sélection.
Dans un communiqué publié mercredi sur sa chaîne Telegram officielle, le Hamas a indiqué être en train de mener des consultations internes sur les nouvelles propositions de cessez-le-feu transmises par les médiateurs.
«Nos frères médiateurs déploient des efforts intensifs pour rapprocher les parties, parvenir à un accord-cadre et entamer un cycle de négociations sérieuses», peut-on lire dans le texte, qui souligne que le mouvement agit «avec un sens aigu des responsabilités» afin de «garantir la fin de l’agression, le retrait des forces israéliennes de Gaza et l’acheminement d’une aide d’urgence à notre population».
Dans le même temps, CBS News a rapporté que des responsables israéliens se disent «ouverts» à une trêve temporaire, signe d’une possible convergence, malgré des divergences persistantes sur les modalités de mise en œuvre.
Une médiation américaine relancée
Le président américain, Donald Trump, a ravivé l’espoir d’un accord en affirmant mardi, via ses réseaux sociaux, qu’Israël avait accepté les conditions d’un cessez-le-feu de 60 jours.
«Mes représentants ont tenu aujourd’hui une réunion longue et productive avec les Israéliens concernant Gaza», a-t-il déclaré. Selon lui, cette période de deux mois servirait de cadre pour «travailler avec toutes les parties afin de mettre fin à la guerre».
Trump a précisé que «les Qataris et les Égyptiens, qui ont travaillé sans relâche à instaurer la paix, présenteront cette proposition finale», concluant: «J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas ; elle ne fera qu’empirer».
Si l’accord n’est pas encore conclu, il constitue néanmoins l’avancée la plus tangible enregistrée depuis plusieurs semaines, rapportent les médias israéliens. Selon des informations qu’ils avancent, les médiateurs internationaux, notamment les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, poursuivent leurs efforts pour rapprocher les deux parties, faisant des prochains jours une étape potentiellement décisive.
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