
Une cour militaire dépendant du gouvernement du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza a annoncé mercredi avoir donné dix jours à Yasser Abou Chabab, chef d'un groupe armé dans le sud du territoire palestinien, pour se livrer aux autorités.
Dans le contexte de la guerre à Gaza, les autorités israéliennes avaient reconnu début juin armer un groupe palestinien opposé au Hamas, et les médias palestiniens et israéliens estiment qu'il s'agit d'un groupe dirigé par M. Abou Chabab.
Le tribunal révolutionnaire a décidé «d’accorder à l’accusé Yasser Jihad Abou Chabab un délai de dix jours à compter de ce mercredi pour se rendre aux autorités compétentes, afin d’être jugé», a indiqué dans un communiqué cette instance, équivalent d’une cour militaire.
Ce Palestinien est accusé d’avoir formé une «milice armée» et de «collaborer avec des entités ennemies», a ajouté cet organe, sans dire précisément à qui il faisait référence.
Selon des médias à Gaza, Yasser Abou Chabab aurait formé un groupe armé nommé les Forces populaires, opérant depuis l’est de Rafah, dans le sud du territoire, dans une zone sous contrôle israélien.
Ce groupe avait affirmé la semaine dernière avoir «ciblé un site affilié au Hamas», évoquant un entrepôt d’aide humanitaire «confisquée» aux Gazaouis par une unité armée du Hamas.
Le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) décrit lui M. Abou Chabab comme le chef d’un «gang criminel (...) accusé de piller les camions d’aide» humanitaire à Gaza.
Réagissant aux déclarations israéliennes de juin, le Hamas avait déclaré que son groupe avait «choisi la voie de la trahison » et appelé les civils à s’opposer à lui.
AFP
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