Le Real Madrid a été exact au rendez-vous et a brillamment obtenu son billet pour les 8e de finale du Mondial des clubs en ne laissant aucune chance à Salzbourg (3-0), toujours sans Kylian Mbappé mais grâce à la vista de Vinicius, vendredi à Philadelphie.
Privés depuis le début de la compétition du capitaine de l'équipe de France, victime d'une gastro-entérite sévère, les Madrilènes poursuivent logiquement leur parcours et leur quête d'un trophée majeur qui leur échappe depuis le début de cette saison à rallonge.
Dépassée en Liga par son grand rival, le FC Barcelone, éliminée en quarts de finale de la Ligue des champions par Arsenal, la prestigieuse formation espagnole se verrait bien inscrire son nom au palmarès de cette première édition de l'épreuve lancée par la Fédération internationale de football, afin de perpétuer sa légende.
Une sortie de route prématurée aurait donc été perçue comme une humiliation de plus pour l'équipe aux 15 C1. Mais elle a pu compter sur un Vinicius de gala pour s'éviter toute mauvaise surprise et boucler le premier tour en tête du groupe H.
L'attaquant brésilien n'a pas tout réussi loin de là mais il a su se montrer décisif en sortant deux gestes de classe, d'abord en se jouant en solitaire de la défense autrichienne sur une contre-attaque supersonique (40e) avant de servir Federico Valverde sur une magnifique talonnade (45e+3). Gonzalo Garcia a parachevé la domination des siens en toute fin de rencontre (84e).
Parfois agaçant mais toujours capable de coups de génie, Vinicius a parfaitement comblé l'absence de Mbappé. La superstar des Bleus peut ainsi être soulagée: l'aventure du Real n'est pas terminée après des débuts poussifs (nul 1-1 face à Al Hilal, victoire 3-1 contre les Mexicains de Pachuca) et le Français peut espérer effectuer son grand retour au prochain tour face à la Juventus Turin, mardi à Miami.
Apprentissage
Sous une pluie battante, contrastant subitement avec la canicule sévissant aux Etats-Unis, dans un Lincoln Financial Field plein à craquer et entièrement acquis à sa cause, le Real a fait ses gammes et continué son apprentissage des préceptes de son nouvel entraîneur Xabi Alonso, qui a la lourde charge de faire oublier l'immense Carlo Ancelotti, parti diriger la sélection brésilienne.
Tout n'a pas été forcément limpide dans le jeu pour les Madrilènes qui se sont même faits quelques frayeurs sur des tentatives de Nene Dorgeles (26e) et deux grosses occasions signées Adam Daghim dont l'une après une perte de balle au milieu de terrain de Jude Bellingham (50e et 52e). Mais Xabi Alonso a globalement de quoi être satisfait de la performance de ses joueurs, lui qui exige de tous un engagement et une implication défensifs, le gros défaut constaté durant cet exercice sous les ordres d'Ancelotti.
De fait, l'équipe madrilène semble plus compacte même s'il faudra juger ce nouveau Real contre un adversaire beaucoup plus consistant et d'un niveau supérieur. La Juve est assurément à ranger dans cette catégorie et constituera un vrai test.
Mais d'ici là, Mbappé, le Soulier d'or européen aux 43 buts toutes compétitions confondues cette saison, aura peut-être récupéré ses sensations, décuplant encore la force de frappe des Madrilènes.
Avec AFP
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