
Dans une initiative qualifiée de «pas décisif vers la relance économique et la sécurité alimentaire», les commissions parlementaires mixtes ont approuvé, mardi, un projet de loi autorisant la signature d’un prêt de 200 millions de dollars de la Banque mondiale (BM) sur vingt-quatre ans, pour financer le programme GATE (Green Agri-Food Transformation for Economic Recovery).
Ce projet, porté par le ministère de l’Agriculture et son ministre, Nizar Hani, vise une transformation durable du secteur agricole libanais, dans le cadre de la stratégie nationale 2026-2035.
Les objectifs du projet GATE sont de renforcer la résilience des agriculteurs face aux chocs économiques et climatiques, de moderniser les infrastructures agricoles, de fournir un appui financier, technique et logistique aux exploitants et PME du secteur, de stimuler les exportations et d’améliorer la sécurité alimentaire.
Comment seront répartis ces fonds?
71 millions de dollars pour les chaînes de valeur (subventions aux agriculteurs/coops, formations à l’agriculture durable), 51 millions de dollars pour les PME du secteur via des prêts bonifiés (jusqu’à 400.000 dollars), 100 millions de dollars pour les routes agricoles, les systèmes d’irrigation, les marchés, etc, 21 millions de dollars pour la numérisation, les lois, la traçabilité, la sécurité alimentaire, et 8 millions de dollars pour la transparence, la communication et la lutte contre le travail des enfants
Qui en bénéficiera?
80.000 agriculteurs bénéficieront d’un accompagnement numérique, 22.000 emplois agricoles seront préservés, 2.200 nouveaux emplois seront créés, 15.000 agriculteurs seront formés à l’agriculture intelligente, 700 agriculteurs recevront des subventions directes, 390 PME seront soutenues, 110 municipalités verront leurs capacités agricoles renforcées, 9.900 têtes de bétail seront vaccinées, 17.000 agriculteurs bénéficieront d’un meilleur accès à l’eau.
M. Hani a salué un tournant stratégique pour l’agriculture libanaise: «Ce prêt est une bouée de sauvetage. Il pose les bases d’une agriculture résiliente, compétitive, tournée vers l’exportation et l’environnement.» La mise en œuvre est prévue au plus tard le 4 juillet 2025.
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