Le pétrole évolue au gré des déclarations de Trump sur une intervention en Iran
Donald Trump ©DC POOL/AFP

La guerre entre l'Iran et Israël concentre l'attention du marché pétrolier, dont les cours montent légèrement jeudi, après des déclarations de Donald Trump n'excluant pas une intervention des États-Unis pour briser le programme nucléaire iranien.

Le président américain a maintenu le doute sur d'éventuelles frappes américaines contre l'Iran : «Je vais peut-être le faire, peut-être pas», a-t-il lancé, affirmant que Téhéran était entré en contact avec Washington pour négocier, mais que sa patience était «déjà à bout».

«Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive», a-t-il répété peu après, ajoutant que la chute de l'actuel pouvoir iranien «pourrait arriver».

Vers 09H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,27 % à 76,91 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 0,47 % à 75,49 dollars.

Les cours de l'or noir restent volatils. Quand les déclarations du président américain «sont contradictoires, les marchés oscillent plus largement qu'un pendule», explique Tamas Varga, soulignant l'influence «évidente» de Donald Trump sur les marchés.

Dans ces conditions «il est très difficile d'évaluer les risques liés à la situation actuelle», affirment les analystes de DNB Carnegie.

Pour le marché pétrolier, il s'agit avant tout de savoir si le détroit d'Ormuz, au large des côtes iraniennes, pourrait être bloqué, souligne Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Plus de 20 % du pétrole brut mondial passe par ce détroit, et les analystes craignent que l'Iran s'en prenne à ce couloir stratégique en cas de frappes américaines intensives.

Par ailleurs, les stocks commerciaux de pétrole brut ont fortement baissé durant la semaine achevée le 13 juin, selon un rapport publié mercredi par l'Agence américaine sur l'énergie (EIA), ce qui est perçu par le marché comme un signal de soutien aux prix.

Ces réserves ont diminué de 11,5 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient un recul d'environ 2,5 millions de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.

Avec AFP

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