
L'eurodéputée franco-palestinienne (LFI) Rima Hassan est arrivée jeudi soir à l'aéroport de Roissy, après un vol Tel-Aviv/Paris mouvementé du fait d'une "situation conflictuelle avec d'autres voyageurs", a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire.
"Il y a eu une situation conflictuelle à bord, avec d'autres voyageurs (...) suite à un mouvement de voyageurs hostiles", a indiqué cette source, expliquant qu'elle avait dû être évacuée de l'avion par la Police aux frontières.
Dans un premier temps, cette source a dit que Rima Hassan avait dû se réfugier dans les toilettes de l'avion, ce qu'une responsable médias de LFI a contesté auprès de l'AFP.
Rima Hassan ne s'est pas présentée aux arrivées à Roissy, où l'attendaient des représentants de LFI et des militants pro-Palestiniens criant régulièrement "Free Palestine", "ce n'est pas une guerre, c'est un génocide !".
D'autres voyageurs sont, eux, sortis du même avion, enveloppés du drapeau israélien, en levant le poing, répliquant pour certains aux militants pro-Palestiniens.
Rima Hassan a posté vers 21H20 sur son compte X une photo d'elle avec son keffieh palestinien noir et blanc, faisant le signe de la victoire, accompagnée du message "A tout de suite place de la République".
Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées dans la soirée sur cette place emblématique de Paris, dont certaines assises sur la statue où sont taguées des inscriptions "Free Rima et Free Palestine", a constaté un journaliste de l'AFP. Une délégation d'une douzaine de députés LFI est visible, parmi lesquels Eric Coquerel, Louis Boyard, Thomas Portes ou Sophia Chikirou.
Rima Hassan avait été arrêtée lundi, comme 11 autres personnes, après l'arraisonnement par Israël du voilier Madleen dans les eaux internationales, à environ 185 km de la côte de Gaza, dénoncé comme "illégal" par LFI.
Ces douze militants et journalistes (français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais) étaient partis le 1er juin d'Italie à bord du Madleen pour rejoindre la bande de Gaza. L'opération visait à "briser le blocus israélien" imposé au territoire palestinien, ravagé par plus de vingt mois de guerre.
Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin aux bombardements quotidiens de son armée à Gaza. L'ONU a dénoncé le 4 juin le choix "délibéré" d'Israël de priver les Gazaouis "des moyens de leur survie".
Avec AFP
Commentaires