Le président Joseph Aoun s’est rendu mardi en Jordanie pour une visite officielle dont l’objectif est de renforcer la coopération bilatérale sur des dossiers d’intérêt communs. Parmi ces dossiers, la crise des réfugiés syriens qui affecte les deux pays.
Le président Aoun a été accueilli à l'aéroport militaire de Marka par le roi Abdallah II. Dans une allocution, il a expliqué que les pourparlers avec le roi Abdallah seraient axés sur le fardeau que représente la présence d'un grand nombre de réfugiés syriens. Un défi qu'il a qualifié de «grand» pour le Liban et la Jordanie.
«Le retour des réfugiés ne peut se faire sans garanties pour leur sécurité et leur dignité», a déclaré le président, appelant à une «solution juste» qui permettrait le rapatriement sûr et volontaire des déplacés syriens.
Il a notamment souligné la pression croissante sur les infrastructures et les ressources des deux nations en raison d’une présence prolongée de déplacés et de migrants syriens.
Le président a également expliqué que les discussions porteront sur les moyens de renforcer la coopération dans divers secteurs, dont un soutien aux institutions nationales, avec une attention particulière à l’armée libanaise.
«Le soutien de la Jordanie aux forces régulières a été essentiel», s’est-il félicité, soulignant l'importance d'une collaboration militaire et sécuritaire continue.
Joseph Aoun a en outre indiqué que les possibilités d’un élargissement des partenariats économiques et commerciaux, ainsi que le partage d'expertise dans des domaines liés au développement durable et à la résilience nationale, vont être explorés.
«Cette visite intervient à un moment délicat dans notre région», a-t-il ajouté. «Les défis s'accumulent, et la nécessité d'unifier les efforts arabes pour faire face aux menaces communes – y compris le terrorisme, l'extrémisme et l'instabilité – est plus urgente que jamais», a encore dit le président.
Le roi Abdallah a, pour sa part, réaffirmé «le soutien indéfectible de la Jordanie à la souveraineté, à la sécurité et à l'intégrité territoriale du Liban».
Plus tard, dans une déclaration conjointe publiée à l'issue de leur entretien, les deux dirigeants libanais et jordanien ont appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la livraison urgente et sans entrave de l'aide humanitaire aux populations affectées par la guerre.
Ils ont rejeté toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens de l’enclave et souligné la nécessité d'un engagement arabe et international accru en faveur d'une paix juste et globale fondée sur la solution à deux États.
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