Puces: le chinois Huawei dit être en \
Le Premier ministre britannique Keir Starmer (G), le PDG de Nvidia Jensen Huang (C) et la ministre d'État britannique à l'investissement Poppy Gustafsson s'expriment sur scène lors d'une table ronde organisée dans le cadre de la London Tech Week, à Londres, le 9 juin 2025. ©Carl Court / POOL / AFP

Les puces Huawei sont en «retard d'une génération» sur celles des États-Unis, a affirmé Ren Zhengfei, le fondateur du géant privé chinois, dans une interview publiée mardi par un média officiel.

Washington accuse depuis plusieurs années l'entreprise de fabriquer des équipements qui pourraient permettre à Pékin d'espionner des pays étrangers. Une allégation démentie par le groupe basé à Shenzhen (sud de la Chine).

Les États-Unis ont publié en mai de nouvelles directives avertissant les entreprises que l'utilisation de semi-conducteurs chinois de haute technologie destinés à l'intelligence artificielle (IA) – notamment les puces Ascend de Huawei – les exposerait à un risque de violation des contrôles américains à l'export, et donc de sanctions.

Dans une interview au Quotidien du peuple, le journal du Parti communiste au pouvoir, Ren Zhengfei a estimé que les États-Unis ont «exagéré» les performances des puces Huawei.

«Nous avons toujours un retard d'une génération sur les États-Unis», a-t-il assuré.

Des contrôles plus stricts mis en place ces dernières années par Washington ont empêché Nvidia, le géant américain des puces et l'un des rivaux de Huawei, de vendre aux entreprises chinoises certains semi-conducteurs pour l'IA – considérés comme les plus avancés au monde.

En conséquence, il est désormais confronté en Chine – un marché crucial –, à une compétition plus rude venue de concurrents locaux, notamment de Huawei.

Le patron de Nvidia, Jensen Huang, a déclaré en mai que les entreprises chinoises étaient «très très talentueuses et très déterminées, et le contrôle des exportations leur a donné l'état d'esprit, l'énergie et le soutien du gouvernement pour accélérer leur développement».

Mais Ren Zhengfei a affirmé que Huawei «n'est pas encore aussi performante que ça».

«De nombreuses entreprises en Chine fabriquent des puces et un bon nombre s'en sortent très bien. Huawei n'est que l'une d'entre elles», a-t-il ajouté.

Interrogé sur son état d'esprit face aux «pressions» venues de l'étranger, une référence notamment aux restrictions américaines, Ren Zhengfei a affirmé qu'il était «inutile de réfléchir à tout ça».

«Il faut faire le travail et continuer d'avancer», a-t-il assuré.

Depuis 2019, des sanctions américaines limitent l'accès de Huawei aux composants et technologies venus des États-Unis, ce qui a contraint l'entreprise à diversifier sa stratégie de croissance.

La Chine accuse régulièrement les États-Unis de vouloir contenir à dessein l'essor de ses entreprises dans les technologies afin de conserver sa suprématie dans le secteur.

avec AFP

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