Aucun revirement palestinien sur le désarmement des camps
Réunion élargie entre le président libanais, Joseph Aoun, et son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, en présence des délégations officielles libanaise et palestinienne, au palais de Baabda, le 21 mai 2025. ©Présidence libanaise

Aucune remise en question de la décision de remettre les armes aux autorités libanaises ne serait envisagée du côté palestinien, selon des sources palestiniennes citées samedi par notre confrère Houna Loubnan. Les récentes objections de certaines factions palestiniennes viseraient uniquement à faire monter les enchères dans les négociations avec l’État libanais pour obtenir davantage de droits au profit des résidents des camps.

Les informations ayant circulé sur un présumé changement de position du président palestinien, Mahmoud Abbas, ne sont que des rumeurs, affirme-t-on de mêmes sources. Ces dernières les attribuent à «certaines parties qui tenteraient de retarder la remise des armes ou d’entraver les pourparlers libano-palestiniens». Lors de son déplacement à Beyrouth le 21 mai, M. Abbas avait affirmé son soutien à la souveraineté de l'État libanais.

Lors de la réunion tenue le 23 mai, la commission conjointe de dialogue libano-palestinien, formée après la visite de M. Abbas, s’était accordée sur un calendrier de retrait progressif des armes palestiniennes, dont la mise en œuvre commencerait après la fête de l’Aïd al-Adha. L’opération débuterait dans les camps de Beyrouth avant de s’étendre au Sud.

Selon les mêmes sources, les armes encore présentes dans les camps sont essentiellement légères, les armes lourdes ayant déjà été remises à l’armée libanaise à la suite du démantèlement des camps du Front populaire de libération de la Palestine, qui a eu lieu après la chute du régime de Bachar el-Assad. Ces armes légères feront l'objet de discussions avec les services sécuritaires libanais.

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