Les Bourses mondiales déprimées face aux incertitudes commerciales, le pétrole bondit
Les Bourses mondiales évoluent en recul lundi, au début d'une semaine marquée par un regain des tensions commerciales, tandis que le pétrole bondit, après la réunion de l'Opep+. ©Ici Beyrouth

Les Bourses mondiales évoluent en recul lundi, au début d'une semaine marquée par un regain des tensions commerciales, tandis que le pétrole bondit, après la réunion de l'Opep+.

À Wall Street, dans les premiers échanges, vers 13H30 GMT, le Dow Jones reculait de 0,41%, l'indice Nasdaq perdait 0,27% et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,29%.

En Europe, Paris cédait 0,42%, Francfort 0,40%, Milan 0,34% et Londres restait stable (+0,02%).

«Les tensions commerciales reprennent de plus belle» et « les droits de douane continuent de dicter le sentiment de marché et de donner le la», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Vendredi, le président américain Donald Trump a annoncé que les droits de douane sur l'acier et l'aluminium passeront de 25% à 50% dès mercredi.

Particulièrement exposée, l'Union européenne a prévenu que des «contre-mesures» européennes «prendraient automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l'exigeaient», a indiqué une porte-parole, soulignant que la zone était «prête» à riposter.

Donald Trump a aussi ravivé les tensions commerciales avec la Chine en l'accusant de ne pas respecter les termes de l'accord de détente négocié le 12 mai entre les deux pays à Genève, ce que Pékin a réfuté lundi.

L'incertitude fait grimper l'or, valeur refuge, qui prenait 1,88% à 3.351,60 vers 13H30 GMT.

Les actifs américains sont en revanche délaissés.

Le dollar reculait nettement, lâchant 0,56% face à la monnaie unique, à 1,1408 dollar pour un euro.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts d’État américain grimpaient. Le rendement de l'obligation à dix ans atteignait 4,43%, contre 4,40% la veille. Sur trente ans, il se hissait à 4,97%, contre 4,91%.

Enfin, cette semaine verra plusieurs publications économiques. «En Europe, l'accent sera mis sur les chiffres de l'inflation, puis sur la réunion de la BCE, où une baisse de 0,25 point de pourcentage des taux directeurs est fortement anticipée. Côté américain, le marché de l'emploi livrera ses indicateurs, qui pourraient influencer les prochaines décisions de la Banque centrale américaine (Fed)», résument les analystes de Natixis.

Le pétrole bondit

Les cours du pétrole bondissent lundi, le marché étant soulagé que la hausse de production annoncée samedi par l’Opep+ ne soit pas plus élevée qu’anticipé, tout en restant attentif aux discussions sur le nucléaire iranien et au conflit en Ukraine.

Vers 13H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, prenait 4,41% à 65,55 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, gagnait 4,81% à 63,72 dollars.

Le marché pétrolier a le "sentiment que la décision de l'Opep+ aurait pu être pire", estime John Evans, analyste chez PVM.

Ryad, Moscou et six autres membres de l'Opep+, qui avaient commencé en avril à rouvrir les vannes du pétrole, ont annoncé samedi une nouvelle forte hausse de production en juillet.

Ils vont sortir de terre 411.000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin, selon un communiqué, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu dans leur plan de décembre.

Mais cette hausse était largement attendue par le marché, les cours de l'or noir étant même tombés vendredi à cause de rumeurs de presse annonçant la possibilité d'une augmentation de la production supérieure à 411.000 barils par jour.

Les banques polonaises reculent

Les banques polonaises accusent un net repli après la victoire, de justesse, du candidat nationaliste Karol Nawrocki à l'élection présidentielle.

Vers 13H30 GMT, PKO Bank Polski chutait de 3,56%, Bank Pekao de 1,44%, Santander Bank Polska (filiale polonaise du groupe espagnol Santander) cédait 1,84%, mBank (filiale de la banque allemande Commerzbank) lâchait 3,20% et Alior Bank 2,41%.

Le WIG 20, principal indice de la Bourse de Varsovie en Pologne, perdait lui 0,60%.

Gerresheimer dévisse

Le groupe allemand Gerresheimer, spécialiste de l'emballage en verre, cédait 20,52% à 50,35 euros sur l'indice MDax des valeurs moyennes sur la Bourse de Francfort, après avoir abaissé ses prévisions de croissance pour l'année en cours, en raison d'une «demande toujours faible» sur son marché.

Pour l'exercice 2025, la société prévoit désormais une croissance du chiffre d'affaires « de 1 à 2 %» sur an, contre «3 à 5 %» précédemment et une marge d'exploitation (EBITDA) ajustés d'environ «20 %», contre «22%» auparavant.

Avec AFP

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