Les élections municipales de 2025 au Liban ont marqué une avancée significative pour la participation politique des femmes, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de l’Intérieur.
Les femmes ont remporté 10,37% des sièges dans les conseils municipaux élus, un bond remarquable par rapport aux années précédentes. En 2010, elles occupaient seulement 4,6% des sièges, un chiffre légèrement relevé à 5,4% en 2016, d’après les données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
La tendance s’est également confirmée lors des élections de mokhtars, où les femmes ont décroché 2,42% des sièges en 2025, contre 1,5% en 2010 et 1,9% en 2016.
Bien que la représentation reste encore faible en pourcentage, ces résultats traduisent une évolution progressive vers une gouvernance locale plus inclusive, selon plusieurs observateurs.
«Ce progrès peut sembler modeste, mais il témoigne d’un changement plus profond dans les mentalités», a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur. «Chaque cycle électoral consolide un peu plus les bases de l’égalité des genres.»
Des militantes soulignent que les efforts conjoints de la société civile, une meilleure sensibilisation des électeurs et des soutiens institutionnels ont permis à un plus grand nombre de femmes de se présenter et de mener campagne.
Cependant, des obstacles persistent: freins culturels, faible médiatisation des candidatures féminines, manque de financement ou de formation politique adaptée. Néanmoins, les résultats de 2025 nourrissent un espoir prudent.
«La participation croissante des femmes ne concerne pas uniquement la représentation», explique une représentante du PNUD. «Elle permet aussi de rendre la gouvernance plus inclusive, efficace et à l’écoute de toute la société.»
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