Arrivé jeudi à Damas, l'émissaire américain pour la Syrie, Thomas Barrack, s’est entretenu dans la journée avec le président syrien, Ahmad el-Chareh. Sa visite marque une nouvelle étape dans le rapprochement entre le Liban et la Syrie après la chute de Bachar al-Assad.
M. Barrack, également ambassadeur en Turquie, a inauguré avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, la résidence de l'ambassadeur américain dans la capitale syrienne, a indiqué Sana.
Les photographes de l'AFP ont vu la bannière étoilée hissée à l'intérieur de la résidence de l'ambassadeur, située à quelques centaines de mètres de l'ambassade américaine dans le quartier d'Abou Roummaneh, au milieu de strictes mesures de sécurité.
L'ambassade américaine en Syrie avait été fermée lors de la répression par Assad d'un soulèvement pacifique en 2011 qui a dégénéré en guerre civile.
Dans une interview accordée à la chaîne Al Hadath, Barrack a exposé la nouvelle approche de l’administration Trump envers la Syrie. Il a déclaré que le président Trump envisage de lever certaines sanctions administratives et de faciliter les échanges commerciaux afin d’atténuer l’impact des restrictions économiques sur le pays.
Barrack a également affirmé que les différends entre la Syrie et Israël pourraient être résolus par le dialogue, en soulignant que Washington soutient pleinement les négociations de paix entre les deux pays.
«Le président Trump envisage de retirer la Syrie de la liste des États soutenant le terrorisme et est déterminé à éliminer définitivement l’État islamique de la région», a révélé le diplomate. Enfin, il a insisté sur le fait que l’administration américaine entend renforcer le gouvernement syrien actuel, ce qui marque un changement majeur dans la politique de Washington à l’égard de Damas.
L’envoyé américain, nommé par le président Donald Trump, avait déjà rencontré Ahmad al-Chareh le 24 mai à Istanbul, à la suite de la levée des sanctions américaines contre Damas.
Cette rencontre a eu lieu peu après un sommet à Riyad entre Trump et al-Chareh, qui avait renversé Assad en décembre à la tête d’une coalition islamiste.
«Tom comprend qu’il existe un grand potentiel de coopération avec la Syrie pour mettre fin au radicalisme, améliorer les relations et assurer la paix au Moyen-Orient», a déclaré le président Trump dans un communiqué publié jeudi sur le compte officiel X du Département d’État.
Le dernier ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford, avait été déclaré persona non grata après avoir visité la ville de Hama en 2011, alors assiégée par l’armée syrienne et théâtre d’une importante manifestation contre le régime.
Depuis la chute d’Assad, les relations entre la nouvelle direction syrienne et les États-Unis se sont progressivement améliorées. Fin décembre, une délégation américaine dirigée par Barbara Leaf, la principale responsable du Département d’État pour le Moyen-Orient, s’est rendue à Damas pour des discussions préliminaires avec les nouveaux dirigeants syriens.
L'envoyé spécial du président Donald Trump pour la Syrie avait rencontré le 24 mai à Istanbul le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh, après la levée des sanctions américaines envers Damas.
Cette rencontre était intervenue à la suite de la réunion à Riyad entre Donald Trump et Ahmad al-Chareh, qui avait renversé, à la tête d'une coalition islamiste, le pouvoir de Bachar al-Assad en décembre.
Avec AFP
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