Le New York Times: Israël envisagerait de frapper les sites nucléaires iraniens, malgré les efforts diplomatiques de Trump
Benjamin Netanyahou aurait envisagé de frapper des installations nucléaires iraniennes en mai selon le New York Times. ©Ronen Zvulun/POOL/AFP

Alors que l’administration Trump tente de relancer les négociations sur le nucléaire avec l’Iran, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou multiplie les pressions en faveur d’une option militaire, rapporte le New York Times dans un article publié mercredi. Selon des responsables américains, européens et israéliens cités anonymement, Netanyahou aurait même envisagé de frapper des installations nucléaires iraniennes ce mois-ci, une opération à laquelle l’ancien président Donald Trump se serait opposé, préférant poursuivre la voie diplomatique.

Le quotidien américain fait état de profonds désaccords entre les deux dirigeants sur la meilleure manière d’exploiter la «fenêtre de vulnérabilité» actuelle de l’Iran. Si Trump estime que cette période est propice à un accord diplomatique, soutenu en arrière-plan par une menace militaire, Netanyahou, lui, considère que c’est le moment opportun pour une attaque visant à détruire les infrastructures nucléaires du régime iranien.

Des discussions tendues auraient eu lieu ces derniers jours, notamment une conversation téléphonique entre Trump et Netanyahou, ainsi que plusieurs réunions entre hauts responsables israéliens et américains. Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, et David Barnea, chef du Mossad, se sont notamment rendus à Rome et à Washington pour des rencontres avec le négociateur en chef du président Trump, Steve Witkoff, et le directeur de la CIA, John Ratcliffe.

Toujours selon le New York Times, Israël a déjà pris des mesures pour préparer le terrain: en octobre dernier, l’armée israélienne aurait détruit une partie du système de défense aérienne stratégique de l’Iran. Par ailleurs, les capacités militaires du Hezbollah et du Hamas – deux groupes armés soutenus par Téhéran – auraient été affaiblies, réduisant le risque de représailles en cas d’attaque israélienne.

Mais la crainte des responsables israéliens, selon le journal, est que Trump soit désormais trop désireux d’obtenir un accord qu’il pourrait présenter comme supérieur à celui signé sous Barack Obama en 2015 – et qu’il accepte de laisser à l’Iran une capacité limitée d’enrichissement d’uranium.

Dans un discours récent, Benjamin Netanyahou a affirmé que le seul «bon accord» serait celui qui «démantèlerait entièrement les infrastructures nucléaires iraniennes», notamment les sites hautement sécurisés de Natanz et Fordow.

Démenti de Benjamin Netanyahou

Cependant, dans un communiqué publié mercredi matin, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a démenti la véracité des informations rapportées par le New York Times. Dans un message publié sur X, les services de Netanyahou ont qualifié ces révélations de «fake news», sans préciser quelle partie de l’article était mise en cause.

Alors que Washington semble privilégier une percée diplomatique et qu’Israël défend une approche plus musclée, les semaines à venir pourraient être décisives pour mesurer l’ampleur des divergences entre les deux alliés – et pour l’avenir de la question nucléaire iranienne.

 

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