
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, reçoit vendredi après-midi ses homologues d’Arabie saoudite, de Jordanie et d’Égypte afin de préparer la conférence internationale sur la solution dite «à deux États» au conflit israélo-palestinien, a-t-on appris de source diplomatique.
«C’est une réunion de travail à 15h30 avec ses homologues égyptien, jordanien et saoudien», a précisé cette source, en ajoutant qu’aucun point presse n’était prévu.
La France coprésidera avec l’Arabie saoudite, du 17 au 20 juin à New York, une conférence internationale destinée à relancer une issue pacifique fondée sur la coexistence de deux États.
Jean-Noël Barrot a affirmé cette semaine que la France est déterminée à reconnaître un État de Palestine, une prise de position qui pourrait susciter des tensions durables avec Israël.
«Pour pouvoir envisager une solution à deux États, la question de la reconnaissance des États par les uns et les autres est absolument cruciale», a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Il a évoqué une dynamique préalable à la conférence de juin, sans confirmer si des reconnaissances officielles, notamment d’Israël, auraient lieu à ce moment-là.
«Il doit y avoir une logique de mouvement. Il doit y avoir une dynamique en amont de cette conférence», a-t-il souligné.
«Si on veut pouvoir parler de solution à deux États, il faut que ceux des États qui n’ont pas reconnu la Palestine la reconnaissent, et ceux des États qui n’ont pas reconnu Israël enclenchent un mouvement de normalisation», a-t-il ajouté.
Près de 150 pays reconnaissent déjà l’État de Palestine, qui siège comme membre observateur à l’ONU, sans en être membre à part entière en l’absence de soutien au Conseil de sécurité.
En 2020, les accords d’Abraham, soutenus par Donald Trump, avaient conduit à la normalisation des relations entre Israël et trois pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.
Mais de nombreux pays arabes, dont l’Arabie saoudite, la Syrie et le Liban, n’ont pas rejoint ce processus.
Dans une résolution adoptée en décembre, l’Assemblée générale des Nations unies a appelé à des négociations crédibles pour la paix au Proche-Orient et annoncé la tenue en juin d’une «conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États», confiée à la coprésidence de Paris et Riyad.
Avec AFP
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