Les États-Unis ont accepté un Boeing 747 de la part du Qatar
Le président américain Donald Trump monte à bord d'Air Force One avant le départ de l'aéroport international de Palm Beach à West Palm Beach, en Floride, le 4 mai 2025, après avoir passé le week-end en Floride. © Saul Loeb / AFP

Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a accepté le Boeing 747 offert par le Qatar au président Donald Trump pour l'utiliser comme avion présidentiel, a annoncé mercredi le Pentagone, malgré les accusations de corruption émises par l'opposition démocrate.

Ce don estimé à 400 millions de dollars, destiné à remplacer temporairement Air Force One, provient de la famille royale à la tête de l'émirat du Golfe.

«Le ministre de la Défense a accepté un Boeing 747 du Qatar conformément aux règles et régulations fédérales», a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

«Le ministère de la Défense veillera à ce que des mesures de sécurité appropriées et les exigences fonctionnelles de mission soient prises en compte pour un avion utilisé pour transporter le président des États-Unis», a-t-il ajouté.

La Constitution américaine interdit aux dépositaires de l'autorité publique d'accepter des cadeaux «de la part d'un roi, d'un prince ou d'un État étranger».

Mais Donald Trump a fermement défendu son choix d'accepter le Boeing offert par le Qatar, assurant qu'il serait «stupide» de refuser un tel cadeau.

«C'est un beau geste venant du Qatar. Je suis très reconnaissant», avait-il souligné la semaine dernière à la Maison-Blanche.

«Je ne suis pas du genre à refuser une telle offre. Je pourrais être une personne stupide et dire Non, nous ne voulons pas qu'on nous donne un avion très cher», avait ajouté le président américain.

«Ce n'est pas seulement de la pure corruption, c'est également une menace grave à la sécurité nationale», avait déclaré le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer. Il a proposé lundi une loi qui empêcherait Donald Trump d'utiliser cet appareil comme son avion présidentiel.

Elle prévoit concrètement d'interdire au ministère de la Défense d'utiliser l'argent du contribuable américain pour aménager en tant qu'avion présidentiel tout appareil ayant auparavant appartenu à un gouvernement étranger. Mais les démocrates ne disposent pas de majorité au Congrès.

AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire