
Les cours du pétrole sont en hausse mercredi, en raison de la crainte du marché d'une attaque par Israël des installations nucléaires iraniennes, alimentée par des informations de presse.
Israël préparerait une éventuelle frappe sur les installations nucléaires iraniennes, selon le média américain CNN, citant des fonctionnaires américains.
L’Iran, avec 3,43 millions de barils quotidiens produits, fait partie des dix premiers producteurs de pétrole au monde, et toute intervention militaire sur son sol pourrait engendrer une rupture de la production du pays, ce qui explique la hausse des prix.
Mais «soit l’impact sur le marché pétrolier en cas d’attaque est faible, soit la probabilité d’une attaque reste faible», explique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, car la montée des cours de l’or noir est contenue.
Vers 09 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 1,59 % à 66,42 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,72 % à 63,10 dollars.
Ces informations interviennent alors que des négociations sont en cours sous la médiation d’Oman entre l’Iran et les États-Unis depuis le 12 avril, visant à conclure un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran.
«Nous espérons que nous pourrons parvenir à un accord avec l’Iran», a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, lors d’une audition au Sénat à Washington mardi.
Des responsables américains ont publiquement fait part de leur opposition à tout enrichissement d’uranium par l’Iran.
«Nous ne pensons pas que (les pourparlers actuels) aboutiront à quelque résultat que ce soit», avait déclaré plus tôt lors d’un discours à Téhéran l’ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que nier le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium était « une grosse erreur ».
En cas de rupture des négociations, les États-Unis pourraient accentuer les sanctions contre le secteur pétrolier iranien dans le cadre de la « pression maximale » voulue par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche.
Par ailleurs, «les perspectives à moyen terme pour le pétrole restent baissières, en raison d’une demande mondiale incertaine et d’une offre abondante», rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Avec AFP
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