
Le prix littéraire du Who's Who 2025 a été décerné à la journaliste et autrice franco-iranienne Delphine Minoui. Son roman Badjens raconte la révolte d'une adolescente iranienne contre l'obligation du port du voile.
Le prix littéraire du Who's Who 2025 a été décerné à la journaliste et autrice franco-iranienne Delphine Minoui. Son roman Badjens raconte la révolte d'une adolescente iranienne contre l'obligation du port du voile.
Le prix littéraire du Who's Who a été attribué lundi à Delphine Minoui pour Badjens, un roman sur la révolte d'une adolescente iranienne contre l'obligation de porter le voile.
Dans cette fiction publiée en août 2024 aux éditions du Seuil, cette autrice franco-iranienne raconte la vie d'une fille de 16 ans qui s’apprête à brûler son voile lors d'une manifestation en 2022.
Le jury, présidé par la romancière Adélaïde de Clermont-Tonnerre, a salué dans un communiqué un «roman coup de poing».
Née en France, Delphine Minoui a exercé en Iran comme journaliste. Elle a obtenu le prix Albert Londres en 2006 pour ses articles sur ce pays et son voisin, l'Irak, publiés dans Le Figaro.
Le prix du Who's Who, l'éditeur d’un annuaire de 20 000 biographies de personnalités en France, est destiné aux romans, récits, essais ou biographies mettant «en valeur une trajectoire de vie, une réussite, un destin hors du commun». Il est doté de 5 000 euros.
Zoom sur Badjens
Chiraz, automne 2022. Au cœur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.
«Bad-jens: mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée».
Avec AFP
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