Nucléaire: l'Iran prêt à «un nouveau chapitre» avec l'Europe
Une photo diffusée par la présidence iranienne montre le président Masoud Pezeshkian (g) et le chef de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OEAI), Mohammad Eslami (d), lors de la «Journée nationale de la technologie nucléaire», à Téhéran, le 9 avril 2025. ©Présidence iranienne / AFP

L'Iran a indiqué dimanche qu'il était prêt à «ouvrir un nouveau chapitre» avec les pays européens au moment où ces derniers menacent de réimposer des sanctions contre Téhéran.

«L'Iran est prêt à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec l’Europe s’il constate une réelle volonté et une approche indépendante de la part des parties européennes», a annoncé le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'un forum diplomatique tenu à Téhéran.

La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont, avec les États-Unis, la Chine et la Russie, membres d'un accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015.

Le texte, qui prévoit une levée des sanctions contre Téhéran en échange d'un encadrement de ses activités nucléaires, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des États-Unis de cet accord en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.

Les diplomates européens font valoir qu'ils disposent de la possibilité d'enclencher le «snapback», un mécanisme de l'accord de 2015 qui permet de rétablir les sanctions internationales contre Téhéran.

«Si l'Europe possède la volonté nécessaire pour rectifier cette situation, l'Iran ne voit aucun obstacle au rétablissement de la confiance mutuelle et au développement des relations» avec les pays européens, a indiqué M. Araghchi dimanche.

Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que l'Europe n'hésiterait «pas une seule seconde» à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par son programme nucléaire.

Dans une tribune publiée la semaine dernière sur le site de l'hebdomadaire français Le Point, le chef de la diplomatie iranienne avait mis en garde les Européens contre leur «stratégie de confrontation».

Vendredi, l'Iran a mené des discussions en Turquie avec les puissances européennes sur son programme nucléaire, après un 4ᵉ cycle de pourparlers sous médiation omanaise dimanche dernier entre l'Iran et les États-Unis.

Les pourparlers irano-américains visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

AFP

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