Un chanteur religieux du Hezbollah accusé d’espionnage au profit d'Israël
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Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Fadi Akiki, a engagé des poursuites mercredi contre Mohammad Hadi Saleh, un chanteur religieux chiite (mounched), proche du Hezbollah, l’accusant de «collaboration avec l’ennemi israélien» et de «complicité dans des actes ayant conduit à la mort de citoyens libanais».

Selon l’acte d’accusation, Saleh aurait perçu 23.000 dollars américains de la part d’Israël en échange de ses services d’espionnage. Il aurait été initialement poursuivi dans une affaire d’escroquerie financière et faisait l’objet d’une enquête. Mais, toujours selon l’acte d’accusation, une fouille de son téléphone «a permis de découvrir des éléments accréditant des liens avec les services de renseignement israéliens».

Selon le site «Jounoubia», l’affaire a fait grand bruit en raison du profil de l’accusé, frère d’un «martyr» du Hezb et fils d’un combattant de la force Al-Radwan, l’unité d’élite de la formation pro-iranienne.

Les investigations, indique Jounoubia qui cite des sources sécuritaires, ont révélé que Mohammad Saleh aurait été recruté par le Mossad israélien, probablement via les réseaux sociaux.

Il aurait fourni les coordonnées précises de sites du Hezbollah à Israël qui s’en serait servi pour mener des frappes «ayant coûté la vie à plusieurs Libanais, dont des cadres et des combattants du parti».

Son nom aurait notamment été associé aux raids de jeudi dernier contre Nabatiyeh, les plus violents depuis le cessez-le-feu du 27 novembre.

Il serait également impliqué dans l’attaque du 1er avril contre le commandant du Hezbollah Hassan Bdeir et son fils Ali, dans la banlieue sud de Beyrouth.

 

 

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