Gaza: l'armée israélienne annonce avoir bombardé un hôpital, un journaliste tué selon le Hamas
©Evelyn Hockstein / POOL / AFP

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir bombardé un hôpital de la bande de Gaza utilisé selon elle pour des «activités terroristes» par le mouvement islamiste Hamas, qui a fait état de la mort d'un journaliste accusé par le passé par Israël d'avoir participé à l'attaque du 7-Octobre.

Après une pause des combats à l'occasion de la libération d'un otage israélo-américain, l'armée a indiqué sur Telegram dans la nuit de lundi à mardi avoir frappé «un centre de commandement et de contrôle situé dans l'hôpital Nasser à Khan Younès», dans le sud du territoire palestinien.

«Les hauts responsables du Hamas continuent d'utiliser l'hôpital pour des activités terroristes, en utilisant de manière cynique et brutale la population civile de l'hôpital et de ses environs», a-t-elle ajouté.

Le gouvernement du Hamas a affirmé ensuite dans un communiqué qu'une frappe sur l'hôpital avait «provoqué la mort de patients», sans préciser le nombre.

Il a accusé Israël d'avoir «assassiné» le journaliste Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l'agence de presse palestinienne Alam24.

«L'armée israélienne a bombardé le service de chirurgie de l'hôpital Nasser à Khan Younès tôt mardi et a tué le journaliste Hassan Aslih, qui travaillait pour plusieurs organisations locales et arabes et pour plusieurs agences», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.

Selon les autorités du Hamas, Hassan Aslih était soigné dans cet établissement après avoir été blessé le 7 avril lors d'une frappe israélienne visant une tente utilisée par des journalistes à proximité.

L'armée israélienne avait alors annoncé avoir ciblé Hassan Abdel Fattah Mohammed Aslih, présenté comme «un terroriste (...) agissant sous couverture de journaliste et de dirigeant une société de presse».

Selon l'armée, M. Aslih «a participé au massacre du 7 octobre et, durant le massacre, a filmé et diffusé sur les réseaux des actes de meurtre, pillage et incendies».

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait dénoncé la frappe et avait rapporté que M. Aslih avait travaillé pour plusieurs médias internationaux jusqu'en 2023, quand une organisation israélienne avait publié un selfie de lui avec le chef du Hamas Yahya Sinouar, assassiné en octobre dernier lors d'une opération israélienne.

Selon CPJ, au moins 178 journalistes sont morts à Gaza, en Cisjordanie en Israël et au Liban depuis le début de la guerre.

La frappe de la nuit de lundi à mardi intervient alors qu'une suspension des bombardements avait été constatée lundi à l'occasion de la libération par le Hamas d'Edan Alexander.

Le seul otage vivant ayant la nationalité américaine qui était encore retenu à Gaza avait été enlevé alors qu'il servait dans une base de l'armée dans le sud d'Israël, lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.

Sa libération a eu lieu avant le début d'une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump.

Avec AFP

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