
Un important mouvement de protestation s’est tenu devant le palais de justice de Tripoli, où des dizaines de citoyens se sont rassemblés pour dénoncer le blocage du processus de dépouillement des élections municipales et le retard dans l’annonce des résultats.
Face à l’escalade de la tension, le ministre de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, et le ministre de la Justice, Adel Nassar, se sont rendus en urgence au sérail de Tripoli, puis au palais de justice, afin de rencontrer les commissions de recensement et de calmer la situation.
Un climat de nervosité et de méfiance
Les manifestants dénoncent notamment la lenteur du dépouillement, l'absence de clarté dans le processus et les soupçons d’irrégularités, ce qui a créé un climat de tension palpable dans les environs du palais de justice. L’armée libanaise a d’ailleurs renforcé sa présence sur la place Abdel Hamid Karami et autour du bâtiment, afin de prévenir tout débordement.
Selon des informations relayées par MTV, plusieurs candidats auraient porté plainte pour des irrégularités dans le décompte des voix, forçant les ministres à intervenir directement.
De son côté, La Voix du Liban a révélé que seulement six juges supervisaient le processus de dépouillement à Tripoli, ce qui aurait contribué au retard accumulé.
Les ministres appellent au calme
Dans une déclaration depuis Tripoli, le ministre Ahmad Hajjar a appelé les habitants à “faire preuve de patience”, insistant sur la transparence du processus électoral.
Il a également averti que toute faute administrative sera sanctionnée.
“Si une erreur a été commise par un fonctionnaire, il en assumera la responsabilité.”
Le ministre de la Justice, Adel Nassar, a pour sa part salué les efforts du ministère de l’Intérieur et affirmé la crédibilité du processus électoral, tout en assurant que les plaintes reçues seront étudiées avec sérieux.
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