
Sur la lancée de sa victoire à l’aller contre Arsenal (1-0), le PSG espère faire vivre à son public une soirée historique mercredi au Parc des Princes, où se joue une place en finale de la Ligue des champions.
À en croire le latéral Achraf Hakimi, l’équipe a d’ailleurs bien conscience des attentes autour du match, qui sera «une soirée très particulière pour tous les Parisiens».
Mercredi, le stade de la capitale va se parer de ses plus beaux atours pour soutenir son équipe, qui a su déjouer les pronostics après son début de saison laborieux en écartant déjà deux équipes anglaises : Liverpool en huitièmes de finale et Aston Villa en quarts. Sans compter une renversante victoire en phase de groupe contre Manchester City, qui a fait office de déclic.
C’est donc dans un Parc en fusion, où tifo, chants et banderoles sont attendus, que l’histoire du PSG doit s’écrire, que les Parisiens doivent livrer leur prestation la plus aboutie et que le destin du club de la capitale peut enfin basculer vers de grandes émotions.
«Mercredi, peut-être vivrons-nous l’un des plus grands moments sous nos couleurs», a insisté mardi dans un communiqué le Collectif Ultras Paris (CUP), prêt à «enflammer» l’enceinte parisienne.
Plusieurs mois de rêve ont donné aux supporters l’espoir d’une première Ligue des champions, l’obsession du club depuis son rachat par Qatar Sports Investments en 2011.
Le PSG a connu une finale, perdue en 2020 face au Bayern Munich à Lisbonne, mais la pandémie avait gâché la fête collective.
«Cinéma»
Cette fois, Paris veut être une fête : des groupes de supporters espèrent d’ailleurs pouvoir organiser des rassemblements aux abords du stade pour ceux qui n’auraient pas pu obtenir de billets.
La préfecture de police de Paris a indiqué qu’elle déploierait 2 000 policiers autour du Parc et des lieux sensibles comme les Champs-Élysées, que les fans rêvent d’envahir au coup de sifflet final. Le chiffre englobe les forces de sécurité déployées sur l’avenue en amont de la cérémonie de commémoration du 8 mai.
Et c’est en premier lieu sur cette atmosphère enfiévrée que compte l’entraîneur Luis Enrique pour se qualifier : «Il faut s’appuyer sur nos supporters au Parc des Princes. Cette confiance déposée en nous, on doit leur rendre, en termes d’effort, d’intelligence émotionnelle».
Selon l’Espagnol, «le match va avoir des phases difficiles (...). Il faut se rapprocher de la performance de l’aller mais surtout rester fidèle aux principes qui nous ont menés jusque-là». À Londres, mardi dernier, ses joueurs ont fait preuve d’une solidité défensive et d’une solidarité exemplaire pour maintenir l’ouverture du score rapide.
Malgré l’enjeu, le PSG va, comme toute la saison, «offrir une manière de jouer très attractive : c’est ça le foot, les gens paient une entrée pour voir un spectacle, comme au cinéma».
Dembélé dans le groupe
À l’aller, le PSG avait surpris les Anglais dans leur stade avec un but précoce d’Ousmane Dembélé. La sortie sur blessure à la 70e minute de l’homme fort du PSG cette saison (28 buts depuis son replacement en «faux numéro 9» en décembre) a ensuite alimenté quelques craintes.
Mais Dembélé, préservé ce week-end, s’est depuis entraîné et va bel et bien pouvoir participer à la rencontre, a indiqué mardi Luis Enrique, sans dire s’il serait titulaire.
Il est dans le groupe du PSG, qui est quasiment au complet, hormis l’absence de Presnel Kimpembe, blessé au pied droit.
De son côté, Arsenal pourra compter sur les retours du milieu de terrain Thomas Partey et des défenseurs Jurriën Timber et Riccardo Calafiori.
«On va tout faire pour rendre cela possible sur le terrain. On a la conviction que l’on peut le faire», a assuré mardi le coach des Gunners, Mikel Arteta. «Il faut que l’on gagne des trophées. Il faut croire en nous-mêmes», a appuyé le milieu Declan Rice, qui veut qu’Arsenal remporte son premier titre européen.
En cas de qualification pour la finale contre l’Inter Milan, qui a éliminé mardi le Barça au terme d’une double confrontation incroyable, le PSG disputera la huitième finale de Ligue des champions d’un club français. Ce sera le 31 mai à Munich, la ville où Marseille a offert en 1993 au football français la seule C1 de son histoire.
Par Baptiste BECQUART et Alice LEFEBVRE, AFP
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