
Le Paris SG champion d'Europe pourrait finir sa saison historique par le trophée du Mondial des clubs synonyme de quintuplé s'il assume son statut de favori contre Chelsea, dimanche (22:00 heure de Beyrouth) en finale au stade Metlife près de New York.
Les joueurs l'avaient dit, ils l'ont fait: atteindre la finale pour se donner une chance de marquer un peu plus l'histoire dans une saison déjà exceptionnelle. Ce cinquième titre, après la Ligue des champions, le championnat, la Coupe de France et le Trophée des champions, graverait un peu plus l'équipe entraînée par Luis Enrique dans les mémoires.
Même si la compétition ne réunit pas toutes les meilleures équipes et n'a pas toujours fait le plein dans les stades et sur les écrans européens, remporter le premier Mondial des clubs de l'histoire n'aurait rien d'anecdotique.
"On est conscients de l'importance de ce match, c'est une opportunité en or d'être en finale, ça ne se passe que tous les quatre ans", a rappelé le capitaine Marquinhos vendredi.
"Ce serait majestueux que de pouvoir gagner la Coupe du monde des clubs", a souri Désiré Doué. "Ca serait notre cinquième trophée, c'est aussi l'occasion pour nous de marquer l'histoire. Donc on va tout faire pour remporter cette finale", a promis l'éblouissant attaquant français de 20 ans.
Un nouveau Chelsea
Du 4-0 infligé à l'Atlético au premier match à l'humiliation sur le même score du Real Madrid en demi-finale, en passant par la résilience à 9 contre 11 face au Bayern Munich en quarts (2-0), le PSG a impressionné, dans la foulée de sa finale de Ligue des champions étincelante contre l'Inter Milan (5-0) le 31 mai.
En comparaison, Chelsea ne paraît pas être un test ultime insurmontable. Personne ne voyait en finale les Londoniens, qui ont bénéficié d'un tableau ouvert avec les faillites de Manchester City et de l'Inter Milan. Néanmoins, après un premier tour soldé par deux victoires et une défaite, les hommes d'Enzo Maresca ont été solides pour tenir leur rang face à Benfica (4-1), Palmeiras (2-1) et Fluminense (2-0).
Le coach italien a expliqué vendredi qu'un nouveau Chelsea avait émergé ces derniers mois: "Notre équipe mérite toute la confiance des supporters, car cette saison, nous avons terminé parmi les quatre premiers de la Premier League, remporté la Conférence League et sommes en finale de la Coupe du monde. Il y a un an, personne ne parlait de Chelsea concernant le football, on ne parlait que de la taille de l'effectif et de l'argent dépensé. Maintenant, plus personne ne parle de tout ça, on ne parle que du jeu, de la manière dont nous gagnons, c'est ma plus grande réussite".
Optimisme
"Est-ce que ce match va être une simple formalité ? Absolument pas", s'est exclamé Luis Enrique, louant le "grand effectif" de Chelsea et Enzo Maresca qui "travaille très bien".
"Chaque match a son histoire, il ne faut pas tomber dans le piège juste parce qu'on a gagné des matches et fait de bons scores", a aussi averti Marquinhos.
Mais si le PSG joue à son niveau, avec son pressing de haute intensité et ses circuits de passes vertigineux, il sera largement favori. Un statut qui ne pose aucun souci aux Parisiens, a assuré Désiré Doué: "On a été favoris sur la plupart des matches dans cette compétition et aussi pendant la saison, mais le plus important, c'est ce qu'on fait sur le terrain, c'est ça qui nous met en bonne position ou pas".
Et ne lui parlez pas de match piège en cas de suffisance et de légèreté: "On n'est pas en excès de confiance du tout, on travaille tous les jours pour se remettre en question".
Au sein du club, l'optimisme est de mise. Un intime du vestiaire décrit un groupe très concerné et discipliné à l'entraînement, qui n'a pas l'intention de se relâcher pour le dernier match, après tout le chemin parcouru.
"Et après c'est les vacances", anticipait Fabian Ruiz à Los Angeles en début de compétition.
Trois semaines plus tard, le repos se profile mais il faut mettre un dernier coup de collier.
Avec AFP
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