
Le président de la République, Joseph Aoun, a affirmé, ce matin, que le Liban tournait la page des crises successives et entamait une nouvelle phase axée sur la reconstruction de l’État.
Lors d’un entretien au palais de Baabda avec le président du Fonds arabe pour le développement économique et social, Badr al-Saad, le chef de l’État a déclaré que «les circonstances difficiles ayant entravé le développement et la reconstruction sont désormais derrière nous», assurant que l’avenir est envisagé avec «beaucoup d’optimisme».
«Nous sommes déterminés à reconstruire l’État sur de nouvelles bases, notamment par la mise en œuvre de réformes économiques et financières, dans un esprit de transparence et de bonne gouvernance», a-t-il souligné. Le président Aoun a également insisté sur l’importance de faciliter le travail des institutions financières partenaires du Liban, en particulier le Fonds arabe dont il est question plus haut et qui a soutenu plusieurs projets dans le pays en coopération avec le Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR).
Il a, dans ce contexte, salué l’intérêt renouvelé de la communauté arabe pour le Liban et sollicité leur soutien dans cette phase critique.
Lors de la réunion, M. Al-Saad a annoncé que sa visite avait pour objectif de relancer les projets de développement financés par le Fonds, après plusieurs années d’interruption. Il a affirmé l’engagement de l’organisme à activer les prêts déjà accordés au Liban, en mettant l’accent sur les secteurs prioritaires tels que l’éducation et la santé. Il a également évoqué la collaboration actuelle entre le Fonds et la Banque mondiale, et indiqué que des réunions seraient organisées avec les ministres concernés pour évaluer les besoins et définir les priorités.
S’adressant aux journalistes à l’issue de la rencontre, M. Al-Saad a déclaré: «Nous avons été honorés de rencontrer le président. L’entretien a été à la fois fructueux et amical.» Et de souligner que «le Fonds souhaite être la première institution à relancer ses activités de développement au Liban».
À cela, il a ajouté que le Fonds est prêt à accorder des prêts à taux préférentiels et attend désormais que le Liban définisse ses priorités en matière de projets. Il a également mentionné la volonté du Fonds de renforcer les capacités locales, notamment en matière de formation des cadres techniques au sein des ministères et des institutions de sécurité.
«Nous avons abordé de nombreux projets dans des secteurs clés comme ceux de l’électricité, l’eau, l’éducation, la santé et les routes», a-t-il avancé, avant d’annoncer qu’une série de rencontres étaient prévues avec les ministres des Finances, de l’Économie, du Développement social, ainsi qu’avec le gouverneur de la Banque centrale et des responsables du CDR.
Interrogé sur les critères de financement des projets au Liban, M. Al-Saad a répondu: «Il n’y en a pas. Le processus est clair: le CDR nous présente un projet, nous réalisons une étude de faisabilité, et s’il est viable, nous l’approuvons. Notre objectif aujourd’hui est de raccourcir les délais. Nous réaliserons directement les études techniques et nous lancerons le financement.»
Il a conclu en réaffirmant la solidité des liens entre le Liban et le Koweït: «La relation entre nos deux pays est au-dessus de tout soupçon. Elle est ancienne, profonde et le restera.»
De son côté, le président du CDR, Nabil al-Jisr, a salué la nouvelle approche du Fonds: «C’est une avancée majeure. Le Fades est désormais prêt à nous accompagner dès les premières étapes des projets, en élaborant les calendriers, les études de base et les analyses économiques. C’est un changement important par rapport à ce qui se faisait auparavant.»
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