
Beyrouth–Bagdad, un partenariat désormais sous haute tension! Alors que le Liban continue de faire face à une crise énergétique chronique, les ministres des Finances et de l’Énergie, Yassine Jaber et Joe Saddi, entament ce lundi une visite conjointe en Irak dans le but de sauver l’accord de fourniture de fuel signé en 2021 — en vertu duquel Bagdad approvisionne le Liban pour alimenter ses centrales électriques — et apaiser les tensions liées au non-paiement libanais.
Depuis juillet 2021, l’Irak livre du fuel au Liban dans le cadre d’un contrat initial d’une valeur de 700 millions de dollars, prévoyant un échange de pétrole contre des produits et services libanais (médicaux, agricoles ou de conseil). Ce contrat, renouvelé une fois pour le même montant, porte le total à 1,4 milliard de dollars.
Mais près de trois ans plus tard, le constat est embarrassant: le Liban a consommé l’intégralité du fuel promis sans avoir honoré la majeure partie de ses engagements financiers. À la fin de 2024, seules quelques compensations en nature avaient été livrées, pour un montant estimé à 118 millions de dollars sur un total dû avoisinant les 2 milliards, selon certaines sources.
Cette visite à Bagdad vise donc à relancer le dialogue avec les autorités irakiennes et à trouver une issue diplomatique à une situation qui menace l’un des rares accords énergétiques encore actifs pour le Liban. Faute de solution rapide, le flux de fuel pourrait être interrompu, avec des conséquences désastreuses pour le réseau électrique du pays.
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