
Un accord de principe a été conclu jeudi soir, entre l’administration syrienne et les notables druzes des localités de Soueïda et de Jaramana. Les deux parties doivent discuter davantage de dispositions pacifiques visant à résoudre les tensions entre eux.
L’annonce a été faite en soirée, jeudi, par le Parti socialiste progressiste (PSP) à Beyrouth. Dans un communiqué, le PSP indique que cet accord a pu être conclu à la suite de contacts menés avec l’État syrien et d’autres parties. Il ne donne pas davantage de détails mais remercie ceux qui ont contribué à la conclusion de cette entente. “Nous espérons que l’ensemble des parties concernées s’y tiendront, afin de rétablir le calme et la stabilité dans la région”, indique le communiqué.
Selon des informations médiatiques, ce compromis, présenté comme une initiative pour ramener la stabilité dans le sud du pays, prévoit notamment un renforcement sécuritaire et un désarmement partiel des factions locales.
Selon les termes de l’accord, les autorités syriennes s’engagent à déployer des unités supplémentaires du ministère de la Défense dans des zones sensibles comme Jaramana et Sahnaya. Les groupes armés locaux, eux, devront remettre leurs armes lourdes à l’État. Le ministère de l’Intérieur, appuyé par la justice syrienne, reprendra une présence active dans le gouvernorat de Soueïda, avec une collaboration annoncée de représentants locaux. Autre priorité affichée : le rétablissement de la sécurité sur la route stratégique reliant Soueïda à Damas.
Ce texte de réconciliation intervient dans un climat de vive tension, après deux journées de violences confessionnelles ayant coûté la vie à plus de cent personnes, en majorité des membres de la communauté druze. À l’origine de cette violence communautaire, la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio blasphématoire envers le prophète Mohammad, attribué à un religieux druze. Des accrochages ont vite éclaté par la suite entre des factions sunnites et des combattants druzes.
En dépit de l’annonce de l’accord, la situation reste tendue dans les régions où les affrontements se sont déroulés. Face aux violences confessionnelles des deux derniers jours, les cheikhs druzes de la commune de Soueïda avaient exprimé leur profonde inquiétude et réaffirmé leur attachement à l'unité nationale syrienne, tout en critiquant le gouvernement syrien.
C’est que la méfiance persiste toujours au sein de la communauté druze, qui craint pour sa sécurité face à un gouvernement perçu comme hostile. Les autorités syriennes réaffirment pour leur part leur engagement à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze, tout en rejetant toute ingérence étrangère.
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