
Le président de la République, Joseph Aoun, a insisté sur la nécessité du retrait israélien des cinq points stratégiques pour accélérer le déploiement de l'armée libanaise à la frontière. «Ce retrait est essentiel pour permettre à l'État d'assumer pleinement la responsabilité de la sécurité des frontières», a-t-il déclaré.
On rappelle, à cet égard, qu’au lendemain de l’expiration du délai du cessez-le-feu le 18 février dernier, l’armée israélienne a décidé de maintenir ses troupes au niveau de cinq collines stratégiques au Liban-Sud, afin de sécuriser sa frontière et d’empêcher le Hezbollah de se reconstituer.
Lors d'une rencontre, lundi, avec une délégation du Sénat français, le président a affirmé que «l'armée libanaise, déployée le long de la frontière nord-est, remplit ses fonctions de manière complète, notamment dans la lutte contre le terrorisme, la prévention de la contrebande et le maintien de la sécurité intérieure».
Soulignant que le monopole des armes appartient désormais uniquement à l'État libanais, il a insisté: «Cette décision a été prise, et il n'est pas question de gérer la situation par le recours à un langage guerrier.»
Se prononçant sur les réformes en cours, le président a affirmé que celles-ci répondent avant tout à un besoin interne du Liban et non à une pression extérieure. «Nous avons commencé à mettre en œuvre ces réformes et nous allons les mener à bien», a-t-il signalé. Il a, de fait, souligné l'importance de la lutte contre la corruption dans ce processus, soulignant que cela est crucial pour renforcer l'ordre public et mieux servir les citoyens.
Concernant les relations avec la Syrie, M. Aoun a annoncé la formation de comités conjoints libano-syriens pour traiter des questions en suspens, notamment la délimitation des frontières terrestres et maritimes, ainsi que la situation des déplacés syriens au Liban.
Au sujet des élections municipales prévues pour le mois de mai, le président a assuré qu’elles se tiendront comme prévu, précisant que le rôle de l'État serait de sécuriser le processus électoral sur les plans administratif et sécuritaire. Il a ajouté que la liberté du peuple libanais de choisir ses représentants dans les conseils municipaux sera garantie. «Ce à quoi nous aspirons dans toutes nos démarches, c'est de reconstruire l'État et de restaurer la confiance en lui, tant à l'échelle nationale qu'internationale», a-t-il conclu.
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