
Le marché mondial de la pistache traverse une flambée sans précédent, alimentée par un déséquilibre criant entre l’offre et une demande dopée… par le fameux «chocolat de Dubaï». Selon le Financial Times, cette gourmandise ultra-populaire a contribué à une pénurie mondiale, faisant bondir les prix de 7,65 à 10,30 dollars la livre en un an.
Gaïles Hacking, négociant chez CG Hacking & Sons, décrit un marché «quasi inexistant», aggravé par une récolte américaine de haute qualité, mais peu abondante, réduisant les volumes de pistaches décortiquées, essentielles dans la chocolaterie. Résultat: les fabricants de «chocolat de Dubaï» raflent les stocks, laissant le reste du monde en pénurie.
La situation s’est complexifiée après une mauvaise saison de récolte aux États-Unis, premier producteur mondial. L’Iran, deuxième acteur du secteur, a augmenté de 40% ses exportations vers les Émirats en six mois, selon les douanes iraniennes.
En parallèle, les producteurs californiens délaissent les amandiers au profit des pistachiers, mais les nouveaux arbres ne seront pas productifs avant septembre.
À cela s’ajoute une crise du cacao sans précédent, en 2024, liée aux conditions climatiques et aux maladies, triplant les prix. Les chocolatiers, déjà sous pression, réduisent désormais la taille de leurs produits et réinventent les recettes.
Enfin, la marque émiratie Fix, souvent citée comme muse du phénomène «chocolat de Dubaï», alerte sur les contrefaçons internationales. Elle rappelle que ses produits ne sont vendus que localement et seulement deux heures par jour.
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